Avec le retour de la neige, les professionnels de la montagne plutôt "optimistes" pour la saison

La station de ski Grand Puy, dans les Alpes, en 2022 (photo d’illustration)

Des stations qui ont le sourire. Avec les récentes chutes de neige, notamment dans les Pyrénées et dans les Alpes, de nombreuses stations de ski bénéficient d’un bon taux d’enneigement qui rassurent les professionnels du tourisme dans le secteur.

“Le téléphone sonne pour tout le monde”

“C’est un gros soulagement. Tout le monde, les remontées mécaniques et les commerçants, est content”, lâche Anthony Julien, chef d’exploitation de la station de ski du Grand Puy, dans les Alpes, auprès de BFM Business.

Ce lundi, un peu plus de 20 cm de neige sont enregistrés en station et 40 cm au sommet. De quoi permettre l’ouverture à 60% du domaine skiable pour la journée. “On a bon espoir d’ouvrir à 100% demain (mardi) ou après-demain (mercredi) en fonction des chutes de neige”, estime Anthony Julien.

Côté réservations, le chef d’exploitation assure que les récents flocons ont eu des retombées, attirant des vacanciers des régions alentours, comme Aix, Marseille ou le Jura. “C’est plutôt positif, le téléphone sonne pour tout le monde”, se réjouit-il.

Les moniteurs et loueurs touchés ces dernières semaines

La situation est relativement similaire à La Pierre Saint Martin, dans les Pyrénées, où 45 cm de neige sont tombés dans les 72 dernières heures.

“Toutes les gammes de piste sont ouvertes”, se réjouit à BFM Business Régine Casaucau, directrice adjointe de l’office du tourisme du Haut-Béarn et qui espère ouvrir l’ensemble du domaine dans les prochains jours.

Si la station a manqué de neige ces dernières semaines, Régine Casaucau assure que les professionnels “ont pu assurer le séjour” des vacanciers malgré tout et leur proposer des “activités complémentaires” comme le VTT ou la randonnée. “La restauration a bien travaillé. Ce sont les moniteurs et les loueurs de ski qui ont souffert”, précise-t-elle.

Avec le nouvel enneigement, la station voit la poursuite de la saison d’un bon oeil. “On est déjà bien repartis, la station fonctionne avec 98% d’occupation en hébergement”, indique-t-elle.

Un enneigement encore “aléatoire”

À Brameloup, dans le Massif central, on se réjouit d’une “fréquentation excellente” en cette fin de mois de février. “À partir du moment où il y a des chutes de neige récentes, ça booste”, assure le chef d’exploitation de la station Gonzalo Diaz, à BFM Business.

Pour autant, la station n’attend pas de grand chamboulement en termes de réservations. “Les gens qui viennent chez nous réservent en amont”, assure le chef d’exploitation. Les seules réservations de dernière minute probable devraient venir de “gens du coin” qui viennent “à la journée”, selon lui.

Malgré les bonnes nouvelles, il reste encore prudent sur la suite de la saison. “On a environ 30 cm de neige, mais c’est quand même très aléatoire. Si les températures remontent, ça va fondre”, s’inquiète Gonzalo Diaz.

“C’est une neige très tardive, il n’y a pas de sous-couche, donc c’est fragile”, souligne-t-il.

+9% comparé à 2023

Les stations ont connu un taux d’occupation de 82% entre le 23 décembre 2023 et le 6 janvier 2024, soit une progression de 9% par rapport à l’année précédente à la même période, selon une étude d’Atout France, de l’association des maires des stations de montagne (ANMSM) et de France-Montagnes.

Selon son dernier communiqué, paru le 7 février, l’ANMSM table sur une progression de 3% de la fréquentation des stations de montagne pour la période du 10 février au 9 mars.

Début février, l’agence Savoie Mont Blanc, qui représente 110 stations et villages des deux Savoie avec pour la plupart un domaine skiable à plus de 1.500 mètres d’altitude, tablait sur un taux d’occupation de 82% pendant les quatre semaines de vacances, soit 3 points de plus par rapport à 2023.

À l’inverse, les réservations apparaissaient comme étant en chute libre dans certains massifs moins prestigieux comme le Jura, les Vosges et le Massif Central avec des reculs de plus de 40% en février sur un an, selon une étude du groupe PAP Particulier à Particulier.