« Les lois actuelles sur la punition physique sont injustes et dangereusement vagues », juge le pédiatre Andrew Rowland, responsable au Collège royal de la protection de l’enfance. (Illustration) LP/Arnaud Dumontier
La fédération des pédiatres britanniques a appelé mercredi à interdire la fessée en Angleterre et en Irlande du Nord, critiquant la loi actuelle, « dangereusement vague », car elle permet selon elle des châtiments « raisonnables » contre les enfants.
L’Écosse a adopté en 2019 une loi pour interdire la fessée, devenant la première nation des quatre constituant le Royaume-Uni à ériger en infraction pénale les punitions corporelles à l’encontre des enfants. Le Pays de Galles a suivi ce chemin en 2022.
Le Collège royal de la pédiatrie et de la santé infantile appelle mercredi à faire de même en Angleterre et en Irlande du Nord, en supprimant de la loi « l’argument de la punition raisonnable ». Cette institution demande aux partis politiques de « prendre des engagements significatifs sur cette question importante concernant les droits des enfants », alors que des élections législatives doivent avoir lieu cette année au Royaume-Uni.
« Certaines formes de châtiments corporels peuvent être légales » contre les enfants
« Les lois actuelles sur la punition physique sont injustes et dangereusement vagues », juge le pédiatre Andrew Rowland, responsable au Collège royal de la protection de l’enfance. « Elles créent une zone grise dans laquelle certaines formes de châtiments corporels peuvent être légales alors que d’autres ne le sont pas », explique-t-il.
Ce pédiatre raconte être « régulièrement » dans la situation où des violences physiques ont été commises contre un enfant, mais avoir du mal à expliquer les règles aux parents, en raison de l’ambiguïté de la loi. « Ce manque de clarté de la loi peut même ajouter de la complexité à identifier des cas de maltraitance d’enfants », explique-t-il.
Mais une membre du gouvernement conservateur a écarté mercredi matin tout changement, jugeant que la loi actuelle en Angleterre était « très claire ». Et « il appartient aux parents de discipliner leurs enfants », a affirmé sur la télévision Sky News la secrétaire d’État au Trésor Laura Trott.
La Suède a interdit les châtiments corporels contre les enfants dès 1979. La France est devenue en 2019 le 56e État à bannir ces violences physiques.
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