Photo diffusée par l’agence d’Etat nord-coréenne KCNA qui montrerait le décollage réussi – confirmé par Séoul depuis – d’une fusée, mardi 21 novembre, qui a placé en orbite le satellite d’observation militaire Malligyong-1.
Le dirigeant Kim Jong-un a assisté mardi 21 novembre au lancement d’un satellite espion nord-coréen. D’après la Corée du Sud, Vladimir Poutine aurait pu en être : selon les dires du député Yoo Sang-bum ce jeudi, la Russie n’est pas étrangère au succès militaire de Pyongyang. «Le Nord a fourni à Moscou le plan et les données concernant les premier et deuxième lancements de satellite. La Russie a ensuite analysé ces données et communiqué au Nord des retours», affirme l’élu. L’échange d’informations aurait eu lieu après le sommet entre le président russe et le dirigeant nord-coréen en septembre à Moscou.
Le décollage réussi – confirmé par Séoul depuis – de mardi, qui a placé en orbite le satellite d’observation militaire Malligyong-1, selon les médias d’Etat, survient après deux échecs, en mai et en août, une. En réaction, la Corée du Sud a partiellement suspendu un accord militaire conclu le 19 septembre 2018 avec son voisin pour prévenir les incidents armés le long de la frontière intercoréenne (en créant notamment des «zones tampons» maritimes), et a immédiatement déployé des «moyens de surveillance et de reconnaissance» à cette frontière.
De son côté, la Corée du Nord a surenchéri en annonçant suspendre l’accord de 2018 dans son intégralité. Pyongyang, via son agence officielle, KCNA, a traité ses voisins d’«imprudents» et affirmé qu’il «ne sera plus jamais lié» par cet accord «réduit depuis longtemps à un vulgaire bout de papier». L’état totalitaire va désormais «déployer des forces armées plus puissantes et du matériel militaire de type nouveau dans la région située le long de la ligne de démarcation militaire», a-t-il averti.
Les tensions s’intensifient
Depuis 2022, les tensions diplomatiques s’exacerbent à mesure que le Nord intensifie ses tirs de missiles. La dictature a également tiré un missile balistique tôt ce jeudi, mais ce lancement a échoué, selon l’état-major interarmées de Séoul.
Avec cette nouvelle initiative militaire, analyse le président de l’Université des études nord-coréennes à Séoul, Yang Moo-jin, Pyongyang a la volonté «de montrer que la suspension de l’accord n’est pas un vain mot». «On s’attend à une démonstration de force par la violation de la frontière maritime, le déploiement de l’artillerie côtière, les envois de tracts et le lancement de divers missiles, prédit le chercheur. Le risque d’affrontements armés accidentels le long de la ligne de démarcation militaire augmentera, de même que le risque que ces conflits armés accidentels dégénèrent en guerre.»
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