Demies, barrages, 13e place : de l'enjeu à tous les niveaux pour la dernière ligne droite du Top 14

Léo Barré (Stade Français), Matthieu Jalibert (UBB) et Baptiste Couilloud (Lyon). (N. Luttiau/L’Équipe)

Alors qu’il ne reste plus que sept journées de Top 14, soit le dernier quart de la saison, presque tous les clubs sont concernés soit par la lutte pour les play-offs, soit par celle pour le maintien. Tour d’horizon des enjeux de ces derniers week-ends de Championnat.

Chaque week-end, c’est la même rengaine. Dans un Championnat aussi serré que le Top 14, chaque journée est importantissime et chaque victoire peut permettre de faire des écarts. Le week-end dernier, pour la 19e journée, la victoire de l’UBB sur Toulouse a ainsi constitué un grand pas dans la course aux barrages pour les Bordelo-Béglais, tandis que le succès de Perpignan à Oyonnax a sans doute scellé la relégation des Oyomen en Pro D2. Alors que le dernier quart de la saison commence samedi et que presque tous les clubs ont encore gros à jouer, tour d’horizon des enjeux des sept dernières journées.

lire aussi

Le calendrier de la fin de saison en Top 14

Le Stade Français et Toulouse, seules équipes quasiment assurées de se qualifier

Tous deux très performants durant les doublons (les journées de Championnat qui coïncident avec les rencontres internationales), le Stade Français (1er, 59 points) – qui a l’avantage de ne pas avoir trop d’internationaux – et Toulouse (2e, 56 points) – grâce à une profondeur d’effectif exceptionnelle – sont les deux leaders de ce Top 14 et seront qualifiés, sauf énorme surprise, pour les barrages. Mieux : avec respectivement 10 et 7 points sur le 3e (UBB, 49 points), ils ont également de bonnes chances de se qualifier directement pour les demi-finales.

C’est particulièrement vrai pour Toulouse, qui pourrait finir fort avec le retour ses internationaux, revenus du Tournoi, ainsi qu’Antoine Dupont revenu, lui, du VII et brillant contre l’UBB. Sans compter le retour de Romain Ntamack. La réception du Stade Français ; lors de la 23e journée, sera sans doute décisive dans la lutte pour la 1re place. Mais les Parisiens ne sont pas en reste et l’avaient d’ailleurs emporté à l’aller. L’enjeu pour les deux équipes sera donc de ne pas craquer dans cette dernière ligne droite pour s’assurer les deux premières places.

Une course aux barrages haletante…

Derrière ces deux leaders, rien n’est encore fait pour obtenir les quatre places de barragistes restantes. Six équipes – UBB, Racing 92, Toulon, La Rochelle, Castres et Pau – se tiennent en 4 points, soit une victoire d’écart, de la 3e à la 8e place. Mais si le classement est très serré, des différences pourraient se faire lors des prochaines journées.

L’UBB (3e, 49 points), le Racing 92 (4e, 48 points) et La Rochelle (6e, 46 points) comptent sur le renfort de leurs internationaux, qui se sont illustrés pour leur retour le week-end dernier, pour sécuriser leur place. Un facteur à prendre en compte néanmoins : les prochaines échéances en Coupe des champions, dans laquelle les trois équipes citées sont encore en lice. La compétition pourrait fatiguer les organismes, notamment ceux des Rochelais, qui se déplaceront au Cap (Afrique du Sud) pour affronter les Stormers.

lire aussi

Le classement du Top 14

… et une 6e place que s’arrachent de nombreuses équipes

Dans le cas où les trois clubs cités plus haut se qualifieraient, il ne resterait donc plus qu’une place de barragiste pour trois autres clubs (voire peut-être plus). Il s’agit, avant la 20e journée, de Toulon (5e, 46 points), Castres (7e, 45 points) et Pau (8e, 45 points). Les trois équipes alternent le bon et le moins bon et présentent d’ailleurs le même bilan en 2024 : trois victoires pour cinq défaites en Top 14. Toutes ont également joué plus de matches à domicile (10) qu’à l’extérieur (9) et devront donc se déplacer quatre fois lors des sept dernières journées, ce qui pourrait compliquer leurs espoirs de qualification.

Suffisant pour que leurs deux poursuivants en profitent ? Il s’agit de Bayonne (9e, 43 points) et Clermont (10e, 42 points), deux équipes dont le bilan comporte actuellement plus de défaites que de victoires et dont les prochaines journées seront déterminantes. L’Aviron bayonnais, toujours invaincu à domicile cette saison, jouera gros dimanche contre Toulon, dans un match délocalisé à Anoeta (Saint-Sébastien, Espagne). Une victoire pourrait leur ouvrir des perspectives de top 6 quand une défaite condamnerait leurs espoirs de barrages.

Clermont peut également croire aux barrages, mathématiquement parlant, même si le calendrier des hommes de Christophe Urios est moins évident, avec quatre déplacements, au Racing 92, Toulon ou Bordeaux, et la réception du Stade Français, leader.

Une lutte tout aussi serrée pour le maintien

La lutte pour le maintien devrait, elle aussi, être très intéressante. Car si la 14e place, synonyme de relégation directe en Pro D2, semble promise à Oyonnax (26 points) – qui n’a remporté qu’un de ses dix derniers matches et qui accuse 11 unités de retard sur Montpellier – la 13e place, celle du barrage d’accession face au perdant de la finale de Pro D2, devrait être l’objet d’une lutte à trois entre Perpignan (11e, 39 points), Lyon (12e, 38 points) et Montpellier (13e, 37 points) qui feront tout pour l’éviter.

Trois équipes qui vont d’ailleurs s’expliquer directement lors de ces dernières journées, avec trois matches qui sentiront la poudre : Perpignan-Lyon (21e journée), Montpellier-Perpignan (22e journée) et Montpellier-Lyon (25e journée).

lire aussi

Toute l’actualité du rugby