Ancienne plume d’Emmanuel Macron, Sylvain Fort est désormais employé de l’Arabie Saoudite. L’ex-conseiller de l’Elysée est en charge d’une partie de la politique culturelle du royaume saoudien.
De l’Elysée à l’Arabie Saoudite. Sylvain Fort, ancienne plume d’Emmanuel Macron, est désormais fonctionnaire du régime saoudien. Selon Le Point, l’ancien conseiller mémoire de l’Elysée et du président de la République travaille désormais à la mise en œuvre de la politique ‘muséale’ du roi Mohammed ben Salmane. Sylvain Fort est chargé de mener la rénovation complète d’une quinzaine de musées en Arabie saoudite.
Pour l’économiste Frédéric Farah, il y a un problème de conflit d’intérêts: “Cela devient un problème que d’anciens politiques ou d’anciennes plumes aillent se vendre au plus offrant”, juge-t-il ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules.
Il cite notamment l’ancien président de la Commission européenne de 2005 à 2014, également ex-Premier ministre du Portugal, José Manuel Barroso, désormais chez Goldman Sachs. “Ces gens ont le droit de travailler mais avant de passer d’un gouvernement avec les informations qu’ils possèdent, à de telles entités, il faut un temps. Il faut auditionner ces gens, ne pas les laisser partir dans la nature sans un minimum de vérifications notamment pour savoir s’il y a des conflits d’intérêts”, estime l’économiste sur RMC et RMC Story.
Sylvain Fort le 13 septembre 2018 à Bagnolet.
“Au service d’un régime patriarcal et pas démocratique”
Pour l’enseignante Barbara Lefebvre, c’est la destination, l’Arabie saoudite, qui pose problème: “Cela me gêne que ce soit le gouvernement saoudien. Il a été serviteur de la République et de la France où il y a l’égalité hommes-femmes, il va dans un pays ou ces droits ne sont pas respectés”, déplore-t-elle.
“Peut-être est-il passionné par l’art de la péninsule arabique mais ça me choque qu’il se mette au service d’un régime qui est patriarcal et pas démocratique”, ajoute l’enseignante.
L’Arabie saoudite est une monarchie absolue où la charia règne. Les femmes y ont des droits inférieurs aux hommes et sont placées toute leur vie sous l’autorité légale d’un homme de leur famille. Depuis l’accession au trône du Mohammed ben Salmane en 2017, la situation des femmes s’est très légèrement améliorée. Elles sont autorisées à conduire une voiture depuis 2018 notamment.
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