« C’est la beauté du football » : les Lyonnaises savourent leur incroyable victoire face au PSG féminin

La joie des Lyonnaises après leur incroyable retour en six minutes face au PSG en demi-finale aller de Ligue des champions ce samedi. AFP/ Olivier CHASSIGNOLE

Christiane Endler pensait-elle elle même que son arrêt face à Marie-Antoinette Katoto à la 70e minute serait aussi déterminant ? Alors menées 0-2, les Lyonnaises étaient au bord du KO. Au bord seulement. La parade de la Chilienne a empêché le PSG de tuer le suspense et complètement relancé ses coéquipières.

«Ã‚ L‘arrêt de Cristiane est le tournant du match, reconnaissait sans mal l’entraîneuse Sonia Bompastor après la rencontre. Il nous maintient dans le match et agit certainement comme un déclic qui nous permet d’aller chercher le premier but. »

Quasiment amorphe depuis le deuxième but parisien, l’OL a alors subitement élevé son niveau d’intensité. D’abord en gagnant des duels au milieu de terrain puis en enfilant les buts comme des perles, trois entre les 80e et 86e minutes.

«Ã‚ C’est la beauté du football », savourait après coup la dernière buteuse lyonnaise Amel Majri. Sortie du banc à quinze minutes du terme, la gauchère affichait le sourire des grands soirs au moment de commenter ce scénario magique : « On n’a rien lâché, je suis fière car on a montré un beau visage de l’OL. Il y avait de la fatigue des deux côtés, nous en avons profité en étant efficaces. » Sa coach saluait le but décisif de cet « enfant du club » : « Cela montre que j’ai des joueuses concernées mêmes quand elles ne démarrent pas les matchs. »

« On y a toujours cru »

Pour certains observateurs, il y avait aussi quelque chose d’irrationnel à la remontée lyonnaise, carrément comparée sur le plateau d’OL Play avec les renversements si souvent réussis par le Real Madrid en Ligue des champions : « Il y a des choses qui ne s’expliquent pas de l’extérieur ».

Pourtant, de l’intérieur, Sonia Bompastor n’a rien vu de si illogique au renversement de situation réussie par ses filles : « Le fait d’être revenu prouve la force mentale et collective de ce groupe. Je suis très fière de mes joueuses. À la mi-temps, j’ai eu des mots très positifs car il nous avait juste manqué de l’efficacité. On y a toujours cru. Et à 0-2, je n’avais pas l’impression que le score reflétait le match ».

Poussées par 38 466 spectateurs, nouveau record d’affluence pour l’OL féminin à domicile, Wendie Renard et ses partenaires ont aussi su surfer sur cet immense soutien populaire. « Je ne sais pas si les gens s’en rendent compte mais, pour les joueuses et le staff le soutien de 38 000 personnes permet de se sublimer et d’aller chercher les ressources au plus profond de nous, expliquait la coach. En terme d’émotions, c’était un superbe moment à vivre pour tout le monde. »

Le plus intense depuis son arrivée sur le banc de l’OL il y a quatre ans ? « Sur un laps de temps aussi court, sans doute. » L’Américaine Lindsay Horan, sourire aux lèvres, était elle aussi encore sur un nuage : « C’était incroyable, j’espère maintenant que tous ces gens vont tous revenir au stade ». Peut-être pas mercredi contre Guingamp en Division 1 mais on parie volontiers qu’ils ne rateront pas une miette de la demi-finale retour dimanche prochain au Parc des Princes.