Cotise-t-on pour la retraite pendant un arrêt maladie ?

Cotise-t-on pour la retraite pendant un arrêt maladie ?

Les arrêts maladie entraînent une interruption de votre activité professionnelle, mais pas de vos droits à la retraite. Explications.

Pour un motif indépendant de votre volonté, votre état de santé peut parfois vous contraindre à solliciter un arrêt maladie pour vous mettre en congé de votre travail. Les problèmes de santé liés à votre santé se doublent parfois de préoccupations financières, mais aussi à votre retraite, surtout en cas d’affection longue durée (ALD). Mais rassurez-vous, les arrêts maladie n’entraînent pas une suspension pure et simple de vos droits à la retraite.

Cotisation : est-ce que les arrêts maladie comptent dans le calcul de la retraite ?

Les arrêts maladie indiquent à l’administration que votre état de santé ne vous permet pas de continuer à travailler pendant une durée donnée. Mais contrairement à ce que vous pouvez craindre, cela ne veut pas dire que cette période est perdue dans vos droits à la retraite. Certes, pendant un arrêt maladie, vous ne cotisez plus pour votre retraite à partir de votre salaire. Cela dit, au cours de cette période, vous bénéficiez d’indemnités journalières versées par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Si vous touchez ces indemnités pendant plus de 60 jours consécutifs, vous validerez un trimestre pour votre retraite par tranches de 60 jours, dans la limite de quatre trimestres par an. Les arrêts maladie permettent donc de continuer à valider les trimestres nécessaires pour ne pas repousser l’âge de départ. Ils ne sont toutefois pas intégrés au calcul des surcotes et autres départs anticipés pour les carrières longues.

Indemnités journalières et trimestres : est-ce que je cotise à la retraite pendant un accident du travail ou un arrêt maladie longue durée ?

Les interruptions de travail pour maladies professionnelles et accidents du travail sont des cas particuliers : en temps normal, ils résultent d’une incapacité liée à l’exercice de votre profession. Pour l’essentiel, leur fonctionnement est le même que celui des autres arrêts maladie : chaque période de 60 jours consécutifs d’arrêt permet de valider un trimestre pour la retraite, dans la limite de quatre par an. Mais si ces situations engendrent une incapacité permanente, le mode de calcul évolue : si votre incapacité est estimée à au moins 66 %, un trimestre de retraite sera validé chaque fois que toucherez votre rente, toujours dans la même limite de quatre par an. Un dispositif particulier concerne aussi les congés maternité : si vous avez cotisé au cours du trimestre précédent l’accouchement, alors le trimestre au cours duquel l’accouchement intervient sera lui aussi validé pour vos droits à la retraite.

Peut-on être partir en arrêt maladie après 62 ou 64 ans mais avant la retraite ?

L’âge légal de départ à la retraite, auparavant fixé à 62 ans et six mois, a été relevé à 64 ans avec la réforme des retraites de 2023 du gouvernement Borne, et ce à l’horizon de l’année 2030. Au-delà de cet âge, de nombreux salariés continuent cependant à travailler, notamment pour pouvoir bénéficier d’une pension de retraite à taux plein. Si au cours de cette période, vous êtes contraint à un arrêt maladie de longue durée, vous pouvez vous demander s’il ne vaut pas mieux vous déclarer directement en retraite pour profiter immédiatement de votre pension. La réponse est non : si vous partez en retraite, vous arrêterez de valider vos trimestres et vous ne pourrez plus toucher vos indemnités journalières de la Sécurité sociale, plus élevées que votre pension de retraite, puisque calculées sur vos dernières années de salaire (normalement les plus avantageuses).

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