Infrastructures, licenciés… Comment faire des JO de Paris un tremplin pour le sport à l'école

Si toute la France a déjà les yeux tournés vers les Jeux olympiques et paralympiques de Paris qui auront lieu cet été, d’autres voient déjà plus loin. C’est le cas notamment des acteurs de l’éducation pour qui les épreuves des Jeux et les performances des meilleurs athlètes de la planète doivent servir de tremplin à la pratique sportive à l’école.

Le logo des Jeux olympiques de Paris de 2024, photographié dans la boutique officielle des JO aux Halles à Paris le 15 novembre 2022

Car si hier l’importance de pratiquer un sport de façon régulière était soulignée pour le bien-être physique, aujourd’hui, la pratique sportive est aussi préconisée pour son importance dans le processus éducatif et de développement d’un enfant.

“Le sport permet aux jeunes de se découvrir, d’échanger, d’apprendre à se connaitre et à vivre ensemble”, s’enthousiasme Olivier Girault, directeur national de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS), invité de l’émission Sport Business.

L’UNSS, c’est plus de 1,2 million d’enfants (dont 42% de filles) qui sont licenciés dans des activités sportives à l’école. Ces collégiens et lycéens ont accès à une centaine de sports et sont encadrés par 37.000 professeurs d’EPS dispatchés dans 9.500 établissements partout en France.

“Le rôle de l’UNSS est avant tout d’initier et donner du plaisir aux enfants dans le but qu’ils s’épanouissent et qu’ils aillent vers une pratique régulière du sport”, explique Olivier Girault.

Le sport comme vecteur d’intégration

Le sport à l’école est aussi un vecteur d’intégration pour les enfants en situation de handicap et qui se retrouvent en marge de leurs camarades.

“Malgré mon handicap, le sport à l’école m’a vraiment permis d’avancer”, se confie Trésor Makunda, 40 ans, sprinteur non-voyant multi-médaillé paralympique, sur le plateau de Sport Business.

Le sport scolaire à un rôle essentiel à jouer aussi bien dans l’éducation que dans l’intégration des jeunes. “C’est à l’UNSS et avec les profs d’EPS que j’ai commencé à courir, ce sont eux qui m’ont ouvert les portes du handisport”, détaille Trésor Makunda.

Les JO 2024, un héritage à transformer

La technologie et la visibilité autour des handisports évoluent. Aujourd’hui, les athlètes disposent de partenariats dignes de leur statut de sportif de haut niveau.

“Avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, des structures vont être mises en place et cela va rester et permettre de banaliser le fait d’être en situation de handicap et pratiquer régulièrement ou à haut niveau un sport”, se félicite Trésor Makunda.

De l’UNSS au sport de haut niveau, des mesures sont ainsi prises pour adapter au mieux la pratique du sport aux différents handicaps. Cet été, à Paris, sous les yeux du monde entier, au-delà des épreuves sportives, ce sont les valeurs et les principes du vivre ensemble prônés par l’UNSS et les sportifs qui seront montrées au monde entier.

Les Jeux, “c’est une vitrine”, estime Olivier Girault. “Ces Jeux seront fantastiques mais il faudra que nous nous en servions de manière précise. L’héritage matériel, nous l’avons déjà et il faudra le faire perdurer après les Jeux”, espère-t-il, évoquant notamment les infrastructures construites pour accueillir les sportifs en situation de handicap.