Copenhague : après la flèche, la façade calcinée de la vieille Bourse s’est effondrée

Après la flèche, la façade calcinée de la vieille Bourse s’est effondrée. AFP/Thomas Traasdahl/Ritzau Scanpix

C’est un incendie qui rappelle celui de Notre-Dame de Paris. Deux jours après l’impressionnant feu qui a ravagé la vieille Bourse à Copenhague, la façade principale calcinée s’est effondrée jeudi après-midi, ont indiqué les services de secours danois. Le bâtiment n’a pas résisté aux flammes tout comme sa flèche haute de 54 mètres. L’incendie s’est déclaré pour une raison encore inconnue sous le toit de la bâtisse mardi matin.

« Malheureusement, la façade le long de Frederiksholms Kanal s’est effondrée », ont écrit les services sur X, précisant qu’aucun blessé n’était signalé et que le quartier avait été évacué.

Mardi, les réactions à l’incendie se sont multipliées sur les réseaux sociaux. « Nous nous sommes réveillés avec un triste spectacle », a écrit le roi du Danemark Frederik X dans un communiqué, « une partie importante de notre patrimoine architectural était et est toujours en flammes ».

Le ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen, a d’ailleurs jugé sur X que le pays vivait son « propre Notre-Dame ». De son côté la Première ministre Mette Frederiksen a déclaré auprès de la télévision publique danoise : « Cela fait mal à l’âme des Danois, des années d’histoire se consument dans les flammes ».

L’édifice avait déjà échappé à plusieurs incendies

Édifice incontournable de Copenhague, la vieille Bourse abrite aussi une vaste collection d’œuvres d’art dont plusieurs centaines ont été mises en sécurité. Commandée par le roi Christian IV, la Bourse de Copenhague a été construite entre 1619 et 1640, constituant l’un des édifices les plus anciens de la ville.

La bourse a échappé à plusieurs reprises à des incendies ayant touché les alentours, notamment en 1990. Comme le rappelle la chaîne de télévision anglaise Skynews, le Borsen n’est pas ouvert au public mais accueille souvent des dîners de galas et divers événements. Elle n’accueille plus les activités boursières de la capitale depuis les années 1970.