Consulat d’Iran à Paris : ce que l’on sait de l’opération policière et du suspect interpellé

La police française et les membres des forces de police spéciales françaises de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) sécurisent la zone proche du consulat iranien où un homme menace de se faire exploser, à Paris, France, le 19 avril 2024.

Une importante opération de police s’est tenue ce vendredi 19 avril à la mi-journée aux abords du consulat d’Iran, dans le 16ᵉ arrondissement de Paris, après qu’un homme suspecté de transporter un engin explosif a été aperçu. Intervention de la BRI, profil du suspect… Voici ce que l’on sait.

Loin du théâtre de la guerre au Proche-Orient et sans rapport apparent à ce stade de l’enquête, un homme a été interpellé, vendredi 19 avril 2024, après une alerte lancée par le consulat d’Iran à Paris, où un témoin l’aurait vu « porteur d’une grenade ou d’un gilet explosif ». Intervention de la BRI, suspect déjà connu de la justice… Voici ce que l’on sait de cette affaire qui intervient dans un contexte international très tendu autour de l’Iran et alors que la France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat.

Le consulat d’Iran en état d’alerte

L’affaire de vendredi a débuté vers « 11 h » avec le signalement d’un homme qui « aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue Fresnel, porteur d’une grenade ou d’un gilet explosif », avait rapporté un peu auparavant la préfecture de police de Paris à l’AFP.

En début d’après-midi, un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le XVIe arrondissement, près du Trocadéro. Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d’Iran, a été interrompu pour des raisons de sécurité avant de reprendre en milieu d’après-midi, a indiqué la RATP sur X.

Les forces de l’ordre déployées

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), une unité d’élite de la police, d’importantes forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Le préfet répondait à une « demande d’intervention » du consulat. Le consulat et l’ambassade d’Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes : le 4 avenue d’Iena pour l’ambassade et le 16, rue Fresnel pour le consulat.

Un peu après 15 h, des hommes de la BRI, suréquipés, casques sur la tête et armes à la main, ont déposé leurs affaires dans un van banalisé avant de quitter les lieux.

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Un suspect iranien interpellé

«Â Selon les premiers éléments, il s’agit d’un homme né en 1963 en Iran », a poursuivi le parquet, ajoutant qu’il était sorti « de lui-même » du consulat et qu’il « aurait proféré des menaces de passage à l’acte violent ». « Les vérifications et comptes rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire », selon une source policière.

Selon la même source, il était porteur d’un gilet avec des grandes poches contenant trois grenades offensives factices. Aucun explosif n’a donc été retrouvé « ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule » du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris (PP). Une information confirmée par le parquet de Paris. Après l’arrestation du suspect, le dispositif sécuritaire a été progressivement allégé, selon le journaliste de l’AFP.

Un homme déjà condamné

Le parquet a également confirmé, à la suite de la diffusion de certaines informations, que cet homme avait été jugé par le tribunal correctionnel de Paris en comparution immédiate en octobre 2023 pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de l’ambassade d’Iran le 9 septembre, acte qu’il avait revendiqué en protestation contre le régime iranien.

Il avait été condamné à huit mois d’emprisonnement assortis du sursis probatoire et interdiction de paraître dans le XVIe arrondissement pendant deux ans, ainsi qu’une interdiction de port d’arme. Il avait fait appel. Selon une source proche du dossier, son procès en appel doit avoir lieu lundi après-midi à Paris.