Les HPI n’ont pas tous le même profil.
Vous êtes-vous déjà senti différent ? Comme un sentiment de ne pas être câblé comme les autres ? Psychologue à Bordeaux, Maxime Loustalot qualifie l’HPI (haut potentiel intellectuel) comme une personne dotée d’une « intelligence cognitive très supérieure à la moyenne, par rapport à une population de personnes du même âge qu’elle, soit un QI supérieur ou égal à 130 ». Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), cela représenterait 2,3 % de la population, soit en France plus de 200 000 enfants. Mais ajoute-t-il : « Le test de QI n’est pas suffisant, un suivi professionnel est nécessaire pour confirmer le haut potentiel intellectuel d’une personne ». Si le spectre des HPI est immense, deux chercheurs américains Georges Betts et Maureen Neihart ont identifié en 1988 six profils distincts d’enfants et d’adolescents HPI.
1. L’excellent
Est celui qui réussit scolairement, respecte les règles du système et ne prend pas de risques, craignant l’échec. Ce type de profils représenterait 90 % des élèves surdoués identifiés en milieu scolaire selon Neihart et Betts. Il peut s’ennuyer en classe sans le dire, par conformisme social. Souvent en recherche d’approbation de la part des adultes, il peut avoir du mal à exprimer ce qu’il ressent. Étant dépendant du regard des autres, il se montrera moins créatif que d’autres profils.
2. Le créatif
Sûr de lui, celui-ci n’aura pas de mal à dire qu’il s’ennuie en classe, il ne voudra pas suivre les règles, ce qui l’amènera à être perçu comme perturbateur pour les figures d’autorité. Extrêmement créatif, un manque de reconnaissance de ses capacités de la part des adultes l’entraîne à une mauvaise image de lui-même. Il est déterminé lorsqu’il est intéressé par un sujet et peut risquer de se déscolariser, si la voie qu’il suit n’est pas assez stimulante. Il peut être très performant et reconnu si on le laisse investir dans sa passion.
3. Le clandestin
Il peut nier ses capacités et parfois même les cacher, pour mieux s’intégrer à la société et à son groupe de camarades. un besoin d’appartenance qui crée une pression et de l’anxiété. Les attentes des enseignants et parents lui infligent un manque d’assurance, de la frustration et de la culpabilité. Il a néanmoins une bonne capacité d’adaptation et pourra changer facilement d’amis, d’activités etc. Il est aussi doté d’une grande empathie.
4. Le décrocheur
Celui-là a beaucoup de frustration et de colère. Très incompris, c’est un profil identifié comme HPI souvent tardivement (post-scolarité). Il vit un rapport désinvesti à sa scolarité. Absent, irrégulier dans le travail, il a plus de risque de se déscolariser ou de faire un burn-out. Il peut rejeter les autres avec colère et un comportement explosif, car il a un sentiment de rejet et de dévalorisation. Les affects négatifs prennent beaucoup de place, il souffre d’une faible estime de lui.
5. Le rabaissé
Il s’agit d’individus présentant un handicap physique, émotionnel et/ou des troubles de l’apprentissage (TDAH, dysphasie etc.). Étant donné que son environnement a tendance à se concentrer sur ses faiblesses, il peut ignorer ses capacités intellectuelles et avoir du mal à développer ses points forts. Anxieux de l’échec, très sensible et moyen scolairement, il a une certaine lenteur à effectuer le travail demandé. Il souffre d’une double frustration : la stigmatisation du handicap face aux difficultés à utiliser pleinement son potentiel intellectuel.
6. L’autonome
À comme principale caractéristique l’autonomie, dans ses pensées ou apprentissages. Celui-là est plus indépendant du regard des autres, en étant tout de même reconnu et apprécié socialement pour son succès. Il a tendance à avoir de bonnes relations avec les autres et sera source d’influence. Doté d’une bonne image de lui et conscient de ses capacités, il peut parfois bien exprimer ses émotions et accepter l’échec.
Le HPI n’explique pas tout
Attention, contrairement aux idées reçues, HPI ne veut pas dire forcément décrochage scolaire ou souffrance psychologique. Il est très important de bien comprendre d’où vient votre mal-être. « Si vous sentez une souffrance ou une différence, il est primordial de se questionner sur sa réelle source avant de tout mettre sur le dos de votre HPI. Allez voir un psychologue qui pourra vous accompagner et en parler», conseille Maxime Loustalot.
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