Comment les fourmis pourraient protéger les randonneurs des tiques

Les fourmis pourraient aider à lutter contre les tiques.

Des scientifiques révèlent dans une récente étude avoir découvert une nouvelle façon de lutter contre les tiques : les phéromones de fourmis !

Avec l’arrivée des beaux jours, les promeneurs n’ont bien souvent qu’une hâte : partir se balader dans la nature, ou se lancer dans une randonnée. Malheureusement, de petits ennemis rôdent dans les hautes herbes : les tiques, fréquemment porteuses de maladies, à commencer par la maladie de Lyme. Mais des chercheurs canadiens de l’Université Simon Fraser (SFU) viennent de révéler dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Royal Society Open Science, que les phéromones de fourmis pourraient être un répulsif efficace contre ces arachnides.

“Les tiques apprécient de nombreux endroits et de nombreuses périodes de l’année où nous aimons aussi être dehors pour profiter du beau temps, commence l’auteure principale Claire Gooding, membre du SFU Gries Lab. Il existe un risque assez important de rencontre avec des tiques en été, pendant la saison des sports de plein air. Les gens les rencontrent souvent au bord des sentiers.”

Les fourmis au secours des randonneurs

Comme ils l’expliquent dans leur étude, les scientifiques ont voulu savoir si les tiques, qui colonisent de plus en plus de territoires en raison du réchauffement climatique, évitaient certains prédateurs parmi les insectes et les arachnides, comme les fourmis, les coléoptères, ou les araignées.

“Nous avons décidé d’étudier les fourmis, parce que ce sont des insectes sociaux qui utilisent une vaste gamme de phéromones pour communiquer entre eux, indique Claire Gooding. Ils sont chimiquement bruyants.”

Les résultats obtenus sont très encourageants : les tiques ont évité les surfaces où les fourmis se trouvaient, y compris les endroits où ces dernières étaient ensuite parties. “Les tiques ont pu voir qu’il y avait des fourmis et dire en gros : ‘Je ne vais pas y aller, car il y a peut-être des fourmis là-bas, ou il y aura peut-être encore des fourmis bientôt dans le futur'”, en déduit la spécialiste.

Les auteurs de l’étude ont réussi à identifier les phéromones spécifiques qui faisaient fuir les tiques, ainsi que les glandes de fourmis qui les produisaient. Après avoir réussi à reproduire une version synthétique de ces phéromones, ils ont découvert que celle-ci faisait également fuir les tiques.

Ils espèrent maintenant réussir à commercialiser ces phéromones synthétiques sous forme de répulsif topique, à appliquer directement sur soi, ou comme répulsif environnemental, pour dissuader les tiques de se rendre dans une zone définie – un chemin de randonnée, par exemple.