“On était en pleine libération sexuelle” : le Splendid se livre sur les coulisses des Bronzés

En 1977, lors d’une semaine passée dans un Club Med en Turquie, les comédiens du Splendid ont eu l’idée d’écrire la pièce de théâtre qui les propulsera au rang de stars…

Avant de devenir l’un des films préférés des français, Les Bronzés a réuni près de 2,3 millions de téléspectateurs dans les salles de cinéma en 1978. Mais comment leur est venue l’idée de ce film ? Dans le nouveau numéro événement de Paris Match, le Splendid qui fête ses 50 ans est revenu sur cette histoire qui a marqué le cinéma français.

Une semaine qui a changé leur vie

Tout s’est fait très rapidement, à partir de l’été 1977, quand la troupe a été conviée par la fille du fondateur du Club Med à Izmir en Turquie. En échange d’une semaine de vacances tous frais payés, les sept amis devaient jouer des sketchs devant les vacanciers. “Personne n’avait les moyens de se payer ce genre de séjour. Donc on y est allés et on a vu ce qu’il s’y passait”, se souvient Gérard Jugnot. “Soyons honnêtes, le Club Med d’alors était un club de rencontres, même si ce n’était pas dit. Nous n’avons eu qu’à observer, écouter les uns et les autres pour écrire notre pièce suivante”, ajoute Christian Clavier.

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“On ne l’a pas inventé“

Pour trouver l’inspiration, les comédiens n’ont pas toujours eu à chercher bien loin, puisqu’ils ont assisté à des choses étonnantes sur place. “Le GO qui demandait aux filles de se peser pour pouvoir dire à la fin de la saison avec combien de kilos de nanas il avait couché, c’était vrai, on ne l’a pas inventée celle-là”, révèle Gérard Jugnot. “On était en pleine libération sexuelle, ça ne nous déplaisait absolument pas, il faut bien le dire”, conclut Thierry Lhermitte. Leur pièce de théâtre Amours, coquillages et crustacés qui parodiait ces clubs de vacances a ensuite tellement fait rire l’oncle de Christian, producteur du film Emmanuelle, qu’il leur a proposé de l’adapter sur le grand écran. En novembre 1978, le film sortait au cinéma et révélait la troupe au grand public. Josiane Balasko garde en mémoire le slip minuscule de Christian Clavier : “Il avait de l’audace quand même”.

Le Club Med à dos

Il y a quelques jours, dans La Tribune du Dimanche, Thierry Lhermitte confiait que ce film sur le Club Med a été mal interprété à sa sortie : “Personne n’avait compris le second degré de nos personnages. Un tiers pensait que l’on se moquait du Club Méditerranée, un autre tiers trouvait complètement normal et n’était absolument pas choqué que Popeye puisse peser les gonzesses, et le dernier qui nous traitait de beaufs. Ce malentendu a persisté très longtemps”. Quant au Club Med, “ils ont toujours détesté le film” !