Alors que 22 personnes avaient été placées en garde à vue au début de semaine en lien avec un réseau de trafic de stupéfiants dans le quartier Pissevin de Nîmes – où le petit Fayed avait été tué dans la nuit du 21 au 22 août dernier – 15 ont été mises examen. Cinq ont été placées en détention provisoire.
Un badge de la police sur une veste (illustration)
Le parquet de Nîmes a annoncé ce vendredi 24 novembre que 15 personnes, dont quatre mineurs, avaient été mises en examen “au terme de l’enquête préliminaire ayant conduit à placer 22 personnes en garde à vue” lundi en lien avec un réseau de trafic de stupéfiants dans le quartier Pissevin de la ville gardoise.
“Il s’agit de personnes contre lesquelles les premiers éléments de l’enquête ont permis de rassembler des indices graves et concordants de participation à différents niveaux du réseau, de guetteur à revendeur, d’organisateur à bénéficiaire des fonds”, a indiqué Cécile Gensac, la procureure de la République de Nîmes.
Leurs mises en examen portent, selon les personnes, sur des “faits de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, détention d’arme et/ou blanchiment”. Dans le détail, cinq mis en examen ont été placés en détention provisoire, un sous bracelet électronique et neuf sous contrôle judiciaire. Cinq d’entre eux ont déjà été condamnés pour des faits en lien avec les stupéfiants. Deux gardés à vue ont été placés sous le statut de témoin assisté.
Un quartier sous tension
Depuis l’été dernier, le quartier de Pissevin revient régulièrement au cœur de l’actualité. Le petit Fayed, 10 ans, y avait perdu la vie en le 22 août, victime d’un règlement de compte entre trafiquants.
Le décès de l’enfant avait provoqué un grand émoi chez les habitants de Nîmes et plus particulièrement chez ceux de la cité de Pissevin, gangrenée par le trafic de drogue.
En réaction, une centaine de policiers de la compagnie républicaine de sécurité 8 (CRS 8), une unité spécialisée dans les troubles graves à l’ordre public et les violences urbaines, avaient été déployés dès le lendemain dans la cité. Deux jours après la mort de Fayed, un jeune homme de 18 ans avait été tué sur un point de deal à Nîmes.
Ce lundi, la procureure de Nîmes avait précisé que le coup de filet était lié à une enquête “autonome” de celle entamée après les deux drames.
Avant le coup de filet, plusieurs saisies ont permis de récolter, toujours dans le quartier Pissevin, de nombreuses quantités de stupéfiants dont 8kg d’herbe de cannabis, 7kg de résine de cannabis, 1,3kg de cocaïne, 500 cachets d’ecstasy ainsi que plusieurs armes à feu.
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