Surprise : une espèce de bourdon peut survivre sous l'eau pendant une semaine

Une espèce de bourdon américain est capable de rester sous l’eau pendant plusieurs jours.

Des scientifiques ont récemment révélé que les reines d’une espèce de bourdon pouvaient survivre dans un habitat aquatique. Une résilience qui pourrait permettre à cet insecte pollinisateur de s’adapter aux effets du changement climatique.

Au printemps, ils sont les rois des jardins et des parcs. Virevoltants, énigmatiques et élégants, les bourdons forment un maillon indispensable à la biodiversité en raison de leur rôle primordial de pollinisation. Pourtant, le changement climatique constitue une menace pour ces insectes complémentaires des abeilles. Alors, la récente découverte scientifique évoquée dans une étude nourrit de nombreux espoirs pour ces espèces.

Selon des travaux synthétisés dans la revue Biology Letters, et relayés par The Guardian, une espèce de bourdon a la capacité de rester submergée pendant plusieurs jours. Il s’agit du bourdon commun, un insecte souvent aperçu dans l’est de l’Amérique du Nord. Pendant l’hibernation, ce dernier résiste à l’assaut de l’eau. Pour parvenir à ces résultats ébouriffants, les scientifiques ont examiné le comportement des reines.

Une découverte étonnante

Placées dans des récipients expérimentaux, les femelles ont parfaitement su épouser le mode de vie aquatique. S’en est ensuivi un autre test basé sur 143 reines non accouplées et en hibernation. Il en ressort que 80 % des individus ont survécu à plusieurs jours de submersion. La découverte avait de quoi décontenancer. Habituellement, les insectes terrestres ne survivent pas aux inondations durant l’hibernation. Nombre d’entre eux fuient les plaines pour trouver un endroit plus accueillant.

“C’est une nouvelle très encourageante”, a commenté auprès du Guardian la chercheuse et biologiste canadienne Sabrina Rondeau. Les reines de cette espèce de bourdon auraient donc des prédispositions à supporter les abondantes précipitations, ce qui ne manque pas de susciter des raisons d’espérer dans le contexte du réchauffement climatique lié aux activités humaines.

La science documente régulièrement les conséquences de ce phénomène, parmi lesquelles figure l’intensification des précipitations. Reste désormais à construire des connaissances autour des autres espèces de bourdons pour saisir leurs capacités à survivre à l’eau.