Bordeaux : Le PMU part à la reconquête des centres-villes avec un nouveau concept de bar

Le groupe hippique vient de lancer un nouveau concept de bar à Bordeaux, sur les prestigieuses allées de Tourny, pour moderniser son image

La devanture du Pari Tourny, nouveau concept de bar-PMU, à Bordeaux.

pari – Le groupe hippique vient de lancer un nouveau concept de bar à Bordeaux, sur les prestigieuses allées de Tourny, pour moderniser son image

Le propriétaire des lieux, Axel Li, est ravi de nous faire découvrir les lieux. Et de nous en expliquer le concept. « Le Pari Tourny est un bar qui veut casser les codes du PMU, avec un décor noble, du bois, des coloris vert foncé… » L’objectif ? « Attirer une nouvelle clientèle. » « On vise un public qui connaissait déjà le PMU, mais qui n’avait jamais osé mettre les pieds dans un PMU classique, comme les étudiants. »

Le Pari Tourny à Bordeaux propose une partie bar classique, et à l’arrière une partie « pari » où les courses hippiques sont diffusées sur un écran. Tout au fond, un espace fumeurs, pour éviter que des attroupements se forment sur le trottoir devant l’établissement. Ce qui ferait mauvais genre sur les prestigieuses allées de Tourny.

Comment est perçu ce nouveau concept depuis son ouverture en décembre ? Des curieux qui n’étaient jamais allés dans un PMU, viennent effectivement découvrir l’endroit. Mais le propriétaire reconnaît que « nous avons aussi des turfistes réguliers, on a les deux. »

Dépoussiérer l’image du PMU

Inauguré officiellement lundi, ce bar aux allures de pub londonien se veut la vitrine d’un nouveau concept sur lequel mise le groupe hippique pour dépoussiérer son image. Et reconquérir les centres-villes. « On a perdu des emplacements en centre-ville ces dernières années car le modèle PMU n’est pas adapté à la pression immobilière des hypercentres » , explique Sylvain Dominé, directeur des réseaux commerciaux. Avec ce concept haut de gamme, le groupe espère dégager plus de rentabilité, en investissant les centres de communes de plus de 50.000 habitants.

Une reconquête après laquelle le groupe court depuis des années. En 2014, il avait déjà lancé ses « PMU City » pour se réimplanter en ville. « En perdant les centres-villes, on s’est retrouvé en périphérie dans des cafés plus vieillots, moins bien décorés, qui ont pu donner une image négative du PMU, alors que la clientèle des courses est bien plus large », glisse un cadre du groupe ne souhaitant pas être nommé. Pas question pour autant d’abandonner le bon vieux bar PMU et ses 3 millions de parieurs : le groupe compte investir 40 millions d’euros dans les équipements de prises de paris.

150 bistrots de ce type dans les trois ans

«Ã‚ Le but, c’est de moderniser notre image tout en respectant notre ADN, de s’adresser à la fois à nos clients actuels et à de nouveaux clients », résume Emmanuelle Malecaze-Doublet, directrice générale du groupe. Elle vise l’ouverture de 150 de ces nouveaux bistrots dans les trois prochaines années, la moitié en création, l’autre en s’appuyant sur des affaires existantes, avec un « cahier des charges très strict ».

Un investissement de « plusieurs millions d’euros » qui prévoit la formation du gérant et la communication, la prise en charge de tout ou partie des travaux, et la fourniture du mobilier, indique la dirigeante. « Ici, tout est fait sur-mesure, jusqu’aux poubelles » souligne Axel Li.

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