Avec cet accord, la France pourrait notamment fournir à l’Ukraine des équipements militaires modernes, interopérables avec ceux de l’Otan. LP/Olivier Lejeune
Il ne fait pas le voyage sans raison. Volodymyr Zelensky est attendu vendredi à Paris, et sera reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée. Ensemble, les deux chefs d’État vont signer un accord bilatéral de sécurité entre la France et l’Ukraine, alors que le pays entre bientôt dans sa troisième année de guerre contre la Russie. Mais en quoi consiste un tel accord ?
«Ã‚ Ces accords bilatéraux de défense sont des outils conventionnels classiques », peut-on lire dans un rapport de la commission des affaires datant de 2019, qui se penchait alors sur un accord bilatéral de défense entre la France et Chypre. « Ils ont pour vocation d’ouvrir des champs de coopération avec les forces armées d’un autre État ».
Une coopération militaire
«Ã‚ Concrètement, ils énumèrent une série de domaines ouverts àla coopération comme l’armement ou les entraînements militaires », détaillait alors le député LR Michel Herbillon, rapporteur de la commission. « Ils contiennent souvent une clause qui permet aux deux parties de développer leur coopération au-delàde ce qui est prévu dans l’accord ».
L’accord bilatéral de sécurité en passe d’être signé avec l’Ukraine fait lui suite « aux engagements qui avaient été pris en format G7 en marge du Sommet de l’Otan à Vilnius en juillet 2023 », a rappelé l’Élysée jeudi au moment d’annoncer la venue de Volodymyr Zelensky.
Ainsi, avec cet accord, la France devrait donc soutenir l’Ukraine, en difficulté sur le front. Elle pourrait notamment lui fournir des équipements militaires modernes, interopérables avec ceux de l’Otan. Des formations de soldats ukrainiens ou le renforcement de l’industrie de défense ukrainienne pourraient aussi voir le jour avec ces nouveaux engagements.
Un risque d’escalade France-Russie ?
Le Royaume-Uni avait été, le 12 janvier, la première puissance à signer un accord de ce type avec l’Ukraine, promettant ainsi 2,5 milliards de livres sterling d’aide militaire.
Ces accords sont forcément mal vus par le Kremlin, qui avait déjà jugé en juillet que de telles garanties porteraient « atteinte à la sécurité de la Russie ». La signature attendue vendredi peut-elle entraîner la France dans une guerre avec Moscou ?
«Ã‚ Non », assurait Stéphane Séjourné dans nos colonnes en janvier dernier, alors qu’il venait d’être fraîchement nommé ministre des Affaires étrangères. « Poutine a déjàété si loin dans la violation du droit international que je ne pense pas qu’un accord bilatéral de soutien puisse modifier quoi que ce soit dans la nature du conflit et dans notre implication », détaillait-il. Reste àvoir désormais si le temps lui donnera raison.
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