Biogaran va-t-il passer sous pavillon indien ?
Spécialiste et leader des génériques en France, l’entreprise pharmaceutique Biogaran créée en 1996 et filiale des laboratoires Servier devrait être vendue à un groupe indien.
Biogaran représente à lui tout seul près d’un tiers des médicaments génériques produits en France. Mais cela pourrait très rapidement faire partie du passé. Pourquoi ? Car, selon les informations révélées en décembre par L’Informé et confirmées par Les Échos, la filiale française du groupe Servier va être revendue. Quatre candidats sont en lice pour reprendre le spécialiste des génériques. Problème : parmi les quatre, deux laboratoires indiens auraient tout intérêt à produire localement. Coup de massue en vue pour l’emploi en France ?
Comme le rappellent Les Échos, la moitié de ses 350 millions de boîtes produites chaque année le sont en France, et 90% en Europe. Mais ce sont des sous-traitants locaux qui s’en occupent. Pourront-ils rivaliser avec les coûts de production chinois et indiens ? L’année dernière, Biogaran a fait état d’une croissance solide de 8,8% à 1,1 milliard d’euros. Pourtant, le laboratoire n’est pas présent à l’étranger, d’où une possible vente par les laboratoires Servier qui n’ont d’ailleurs pas souhaité commenter. Ces derniers voudraient s’internationaliser et donc trouver un investisseur.
À lire aussi Médicaments génériques : fabricants et pharmaciens s’opposent à une nouvelle baisse des prix
Une vente retoquée par Bercy ?
À ce jour, deux candidats européens sont en lice, selon Les Échos : le fonds BC Partners et un autre en tandem avec un industriel français. Problème : les sommes évoquées sont plus faibles qu’escomptées, aux alentours de 700 millions d’euros. La porte ouverte à un candidat indien ? Torrent Pharmaceuticals et Aurobindo Pharma sont sur les rangs, ce qui délocaliserait une grande partie des emplois, notamment en sous-traitance, et porterait un coup à la réindustrialisation de la France. Bercy pourrait-il s’en mêler, eu égard à l’enjeu du secteur de la santé ? Une source du ministère indique aux Échos «suivre le dossier», mais ne souhaite pas faire de commentaires.
Reste que le secteur des génériques, aussi important soit-il, a un modèle économique délicat en France. Biogaran a fait des demandes d’augmentation de tarifs sur 24 médicaments, mais seules 8 ont été acceptées. Par exemple, la hausse de l’amoxicilline (produite par un sous-traitant dans le pays dans une usine de GSK) a été acceptée, mais se terminera en fin de mois. Sur 900 références, 150 présentent des marges négatives. D’autant que l’État prélève une somme sur le chiffre d’affaires des génériques.
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux