Jean-Claude Killy : Sarrazin « a taillé sa route envers et contre tous »

Vainqueur en 1967 à Kitzbühel, Jean-Claude Killy avait été honoré en 2018 avec d’autres anciens vainqueurs. (Johann Groder/EXPA/PRESSE SPORTS/Presse Sports)

Vainqueur à Kitzbühel en 1967, Jean-Claude Killy, triple médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Grenoble en 1968 ne tarit pas d’éloges au sujet de Cyprien Sarrazin.

«Ã‚ Si vous excluez Jeux Olympiques et championnats du monde, gagner à Kitzbühel, c’est « number one ». Il n’y a rien d’autre de ce niveau-là. Celui qui gagne là est un très grand descendeur. Je le dis d’autant plus facilement que je n’y ai gagné qu’une seule fois.

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Le parcours de Sarrazin est, comme lui, atypique. Parce qu’il n’arrive pas vraiment d’une filière. Il arrive d’une manière acrobatique là où il est grâce à la découverte par lui-même de ses capacités et surtout parce qu’il a rencontré tout au long de son parcours les gens qu’il fallait, (Kevin) Page et (Benjamin) Melquiond qui ont su lui Indiquer la voie qui allait l’amener au succès. Ça, c’est pas rien. Après, il s’est pris en main. Il a taillé sa route envers et contre tous.

Avec ces gens-là, mais envers et contre tout le système. Et ça, ça me fait plaisir parce qu’il faut braver non pas seulement les éléments, mais aussi le système. Parce que quand on est atypique et qu’on se met dans un système de base, on n’a quasiment aucune chance de s’en sortir. Et je trouve ça chouette. Moi, je n’ai pas vu venir le coup. Je ne vais pas vous raconter des histoires. Mais Benjamin Melquiond et Kevin Page l’ont vu venir. Et ça, c’est vraiment sensationnel.

Aujourd’hui, vous avez tous ceux qui courent derrière cette victoire-là pour s’en adjuger un petit bout, mais c’est pas les bons. Les bons restent silencieux. Ils ont fait leur boulot, ils ont étalé leur intelligence et leurs capacités à faire comprendre à ce jeune homme qu’il était capable (de gagner). Je suis content pour eux aussi. Et ça représente aussi un point de départ sensationnel pour les Jeux Olympiques. C’est pas mal. Ça établit certaines choses et ça marque aussi. Ça repositionne l’histoire ».

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