Omar Charaf, président de l’association culturelle islamique de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin, s’est exprimé après la série d’actes islaphomobes visant l’édifice.
Tir de fusil, tags… En moins d’une semaine, la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin a été la cible d’une série d’actes islamophobes. Si la sécurité a été renforcée aux abords du lieu de culte, l’inquiétude gagne les fidèles.
Des tags racistes ont été découverts sur la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin en novembre 2023.
“En une semaine, c’est beaucoup d’inquiétude et de peur surtout”, confirme Omar Charaf, président de l’association culturelle islamique de Cherbourg-en-Cotentin, auprès de BFM Normandie.
“Très inquiétant”
Lundi 15 avril, Omar Charaf reçoit l’alerte d’un fidèle. En se rendant à la mosquée pour faire sa prière, l’homme a découvert des tags islamophobes. “La première réaction, c’est la surprise, rapporte le président de l’association culturelle islamique. On ne s’est pas encore remis des émotions du tir de la semaine dernière.”
C’était le lundi 8 avril. En début de soirée, “une balle de fusil de chasse a été découverte nichée dans le bas du portail métallique de la mosquée”, rapportait le parquet à BFM Normandie.
“On dépasse une étape, on arrive avec des armes à feu donc ça devient très inquiétant”, confie Omar Charaf.
Après les tags, lundi, le président de l’association culturelle islamique de Cherbourg-en-Cotentin a déposé plainte. “La police va faire son travail comme d’habitude, poursuit-il. On a confiance en la justice.”
Des caméras installées dans la mosquée
La multiplication des actes contre la mosquée perturbe les fidèles. “Ce n’est pas un climat auquel on est habitué en Normandie et notamment à Cherbourg-en-Cotentin”, affirme Omar Charaf.
“On vit en toute sérénité et fraternité entre les citoyens musulmans et non musulmans”, poursuit l’homme qui habite la commune depuis une trentaine d’années. Aujourd’hui, il tente de rassurer les fidèles.
“Depuis les premiers tags, en novembre dernier, des familles ne viennent plus prier”, explique-t-il. Des caméras de vidéosurveillance ont été installées au sein de l’édifice religieux pour apaiser les esprits. “Nous sommes en train de voir avec la mairie pour savoir s’il y a une possibilité de mettre une caméra de surveillance fixe dans la rue pour surveiller”, confie Omar Charaf.
Malgré les épreuves, les fidèles n’ont pas déserté la mosquée pour la grande fête de l’Aïd. “Beaucoup de monde était présent”, confirme le président de l’association qui rapporte toutefois avoir vu “une certaine peur sur le visage des fidèles”. Aujourd’hui, Omar Charaf l’affirme: “on va quand même se relever”.
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