Barça-PSG : vestiaire en fusion, communion avec les supporters... de Montjuïc à Roissy, des scènes de joie inoubliables

Kylian Mbappé et les Parisiens ont savouré leur exploit à Barcelone mardi soir. LP/Fred Dugit

On n’entendait plus qu’eux ! Alors que le stade olympique de Montjuïc s’est complètement vidé, les 3 000 supporters parisiens restent sur leur nuage. Perchés en haut de leur tribune, il est 23h30 quand ils continuent de donner de la voix en chantant à la gloire du PSG qui vient de réaliser l’exploit d’atomiser le Barça pour se hisser en demi-finales de la Ligue des champions après avoir perdu le match aller à domicile contre le Barça (2-3) six jours plus tôt.

Dans le vestiaire des joueurs, une autre fête bat son plein. Kylian Mbappé, auteur d’un doublé, prend la parole et chambre son pote Ousmane Dembélé, élu joueur du match. L’ex-Barcelonais a été sévèrement conspué par son ancien public. « Ça nous a fait mal pour lui, souffle un intime du groupe. Mais il est resté super calme. Comme une éponge, on aurait dit qu’il s’en foutait. »

La danse de Marquinhos

Dans un moment d’hystérie collective, Marquinhos improvise une danse au milieu de la salle. Ses partenaires le suivent, tapent sur la table et enchaînent par une autre célébration à laquelle participe Luis Enrique.

À Paris, sur les Champs-Élysées, des dizaines de fans se retrouvent pour crier leur bonheur, klaxonner et allumer des fumigènes.

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Les remplaçants comme Manuel Ugarte et Nordi Mukiele sont parmi les ambianceurs. Ils hurlent, eux aussi, leur joie d’avoir vécu cette folle soirée. Nasser Al-Khelaïfi arrive alors et prend la parole. Le président parisien est aux anges, il a « vu des lions sur le terrain » et confie « sa fierté de voir évoluer un groupe uni qui donne une belle image du club. »

Le dirigeant reste une quinzaine de minutes et ne cherche pas à masquer son bonheur. Pour « le grand patron », c’est en gardant cet état d’esprit que Paris pourra atteindre ses rêves. Avant de quitter le stade, il échangera plusieurs minutes avec Javier Pastore, qui, lui aussi, a vibré comme un gamin pendant tout le match. Sur le terrain un peu plus tôt, le président du PSG était venu remercier les fans.

Dans le même temps, ses joueurs s’étaient déjà tous réunis pour partager cette communion sous l’œil des photographes du monde entier. Luis Campos, le directeur du football du PSG, peut savourer lui aussi. Le sentiment du devoir accompli, il s’est accordé un instant de relâche en allant sauter dans les bras des différents joueurs qu’il croisait. Dans l’ensemble, il se dégageait dans les rangs parisiens l’impression jubilatoire d’avoir été préparé à la perfection pour le grand rendez-vous. Comme si rien ne pouvait leur arriver !

L’accolade entre Mbappé et Xavi

Après avoir salué leurs familles et amis, les joueurs quittent l’enceinte olympique un peu avant 1 heure du matin pour prendre la direction de l’aéroport. Les journalistes espagnols, massés sur un petit périmètre, tentent de jouer des coudes pour accrocher quelques mots sur l’avenir de Mbappé, mais le capitaine des Bleus n’y répond pas.

Le Parisien se contente d’un passage en zone mixte où il alterne entre le Français et l’Espagnol pour livrer son amour pour Paris avant de rejoindre le car où se trouvent déjà plusieurs de ses camarades et faire une accolade de quelques secondes à Xavi, l’entraîneur du Barça.

La folie à Roissy

Malgré l’heure tardive, l’ambiance est toujours bon enfant dans l’avion où on commence à sentir que le groupe est tourné vers les prochaines échéances avec dans les têtes cette demie à Dortmund le 30 avril ou le 1er mai. Le message est clair : c’est une mission accomplie, mais il en reste d’autres. À l’aéroport de Roissy, des dizaines de supporters les attendent au cœur de la nuit. Les fumigènes sont de sortie et c’est encore Marquinhos qui vient saluer les quelques courageux à la descente de l’appareil.

Le Brésilien n’a rien perdu du sourire qui était le sien au coup de sifflet et pousse Dembélé à aller se faire applaudir. Les joueurs sont ensuite rentrés chez eux où ils ont pu profiter d’un jour de repos, occupé pour certains une séance de shooting avec Nike à Poissy. La vie à 100 000 à l’heure…