Meuse : le conseil départemental va faire rouler ses véhicules lourds à l’huile végétale, moins polluante

Le président du conseil départemental de la Meuse, Jérome Dumont (à gauche), et ses collaborateurs. LP/Antoine Pétry

« D’ici 2030, nous allons poursuivre notre effort pour parvenir à une réduction de nos gaz à effet de serre à hauteur de 40 % »… Président du conseil départemental de la Meuse en Lorraine, Jérome Dumont (LR) a fixé le cap. La collectivité rurale lorraine est la première en France à alimenter ses véhicules lourds avec du HVO (Hydrotreated Vegetable Oil).

Il s’agit d’une huile végétale hydrotraitée, un combustible de synthèse issu d’huiles de cuisson ou résiduelles, de graisses animales ou de matières végétales. Il présente avant tout l’avantage de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de 80 % par rapport au gazole.

Plus écolo… mais aussi plus cher

C’est donc un véritable enjeu écologique engagé par le département meusien. Il se traduira rapidement par une réduction sensible de l’empreinte carbone des 160 000 litres de diesel consommés jusqu’alors par les 300 véhicules du parc routier du département. Tout, sauf un hasard lorsqu’on sait que la Meuse est par ailleurs en pointe pour le photovoltaïque et pour les productions éoliennes.

Néanmoins, la protection de l’environnement a un coût : moins polluant certes, le HVO coûte sensiblement plus cher. Le personnel scrute avec attention la courbe des prix en raison de l’impact financier. Bonne nouvelle : ces derniers jours, l’écart avec le gazole s’était réduit, passant de 30 centimes par litres à 15 centimes. « Cela ne nous fera pas dévier de nos objectifs », assure Jérôme Dumont, qui prône pour son département « l’exemplarité » à travers cette réduction de l’empreinte carbone.