Après une suite de couacs, trois membres du cabinet de Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement, démissionnent

France’s Deputy Minister for Democratic Renewal and Government Spokesperson Prisca Thevenot attends a National hommage to French journalist, literature professor and author Maryse Conde, at the Bibliotheque nationale de France (BNF) in Paris, France April 15, 2024. Ludovic Marin/Pool via REUTERS

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Ils paient les pots cassés par la porte-parole du gouvernement. Le directeur de cabinet de Prisca Thévenot, William Elman, son adjointe et la cheffe de cabinet ont tous les trois remis leur démission vendredi 12 avril, annoncent conjointement Marianne et France Info ce matin. Qui aurait pu prédire qu’un tiers des effectifs du cabinet de Thévenot se ferait la malle en cette mi-avril ? A peu près tous ceux qui avaient suivi le compte rendu du conseil des ministres orchestré le 3 avril par la porte-parole du gouvernement. Car le show Thévenot vaut son pesant de cacahuètes.

Ce jour-là, elle avait ainsi annoncé benoîtement qu’un attentat avait été déjoué lors du week-end de Pâques. «Grâce à cette mobilisation, nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l’acte. Car oui, il y a des tentatives de passages à l’acte, et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien, nous pouvons éviter des drames. Ce passage à l’acte a été évité le week-end dernier», avait-elle déclaré devant la presse.

Rétropédalage en direct

Quelques minutes plus tard, la même avait effectué un très joli rétropédalage en direct. «Je n’ai pas dit que c’était une tentative d’attaque terroriste», avait-elle d’abord tenté. Puis : «Je n’ai sûrement pas été claire et je m’en suis rendu compte en entendant vos différentes questions.» Son entourage œuvrait en même temps au control damage et indiquait que la ministre faisait référence aux mots «du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer de ce week-end, qui a annoncé l’arrestation d’un individu début mars, qui voulait s’en prendre à des lieux de culte». Mouais…

Ce n’était même pas un cas isolé. Selon France Info, Thévenot avait annoncé fin mars que Macron allait recevoir les agriculteurs «avant la fin de la semaine», alors que le Président venait de dire inverse en conseil des ministres… Et le 2 avril, la plume de la porte-parole du gouvernement avait aussi démissionné juste avant la publication d’une enquête de Mediapart faisant état notamment de son «attirance» pour les idées d’Alain Soral. Bref. Moquée pour «sa faculté à recracher des éléments de langage» ou «à multiplier les approximations», Thévenot ne devrait pas gagner le prix de l’employée du mois. Voire de l’année.