Nouvelle-Calédonie: appel à la grève générale dans l'industrie du nickel

Une vue générale montre l’usine de nickel SLN du groupe Eramet à Nouméa le 24 juillet 2023.

Le principal syndicat des travailleurs de l’industrie en Nouvelle-Calédonie appelle à une grève générale dans les trois usines de raffinage de nickel de l’île le 25 janvier. Les trois sites industriels sont au bord de la faillite, mais l’État comme les actionnaires privés rechignent à investir alors que le secteur du nickel représente un emploi privé sur quatre en Nouvelle-Calédonie.

En théorie, le nickel est un métal d’avenir : c’est un composant essentiel pour fabriquer des batteries électriques à l’heure où toute l’industrie automobile se prépare à en finir avec les moteurs thermiques. En théorie seulement, car la production ces dernières années a explosé, notamment en Indonésie et désormais l’offre dépasse largement la demande.

Résultat : le cours du nickel a perdu 45 % en 2023. Or, le nickel produit en Nouvelle-Calédonie est tout sauf bon marché, la faute à une électricité chère et capricieuse, à des permis d’exploitation difficile à obtenir.

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Dans cette configuration, les actionnaires privés des trois usines calédoniennes rechignent à investir davantage, le groupe minier suisse Glencore menace même de se retirer purement et simplement.

L’État estime les besoins pour relancer les trois sites industriels à 1,5 milliard d’euros, mais en visite sur l’île en novembre dernier, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, avait prévenu : « L’État ne fera pas de chèque ».

L’État, malgré tout, va mettre de l’argent sur la table, joue les médiateurs. Et Bercy négocie depuis des semaines avec les entreprises métallurgiques pour qu’elles aussi acceptent de contribuer en échanges de réformes structurelles.

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