Des écrans promeuvent les prochaines élections européennes, le mardi 12 mars 2024, au Parlement européen à Strasbourg, dans l’est de la France. Les élections européennes auront lieu du 6 au 9 juin 2024.
Le 9 juin prochain, les Français sont appelés à élire leurs députés européens lors d’un suffrage universel direct à un tour. La campagne, qui ne passionne pas encore, va en toute logique s’accélérer dans les prochaines semaines. Et pour le moment, les sondages prédisent une forte poussée des nationalistes.
Et la France n’y échappe pas où, comme dans neuf autres pays de l’Union européenne, un parti d’extrême-droite est annoncé vainqueur. En l’occurrence, il s’agit du Rassemblement national (RN), évalué autour de 30% des intentions de vote dans les différentes enquêtes. Ce serait un score énorme s’il venait à être confirmé dans les urnes car le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella – la tête de liste -, a remporté les deux derniers scrutins européens avec 25% des voix tout au plus.
Outre le RN à l’extrême droite de l’échiquier politique en France, il faut aussi ajouter Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, auquel les sondages attribuent entre 5 et 6% des voix. La campagne du parti Les Républicains – certes moins europhobe –, tourne beaucoup autour des questions d’immigration et des thèmes de l’enracinement et de l’identité. Sa liste, menée par François-Xavier Bellamy, est créditée de 7% des intentions de vote.
Mis bout à bout et avec certaines précautions, ce bloc pèse près de 40%. De quoi inquiéter le camp du président Emmanuel Macron. Résolument pro-européen, le chef de l’État juge ce scrutin « majeur ». Dans son camp, on parle même d’élections « historiques ». La liste de son parti Renaissance, menée par Valérie Hayer, obtiendrait entre 21% et 16,5% selon les différents sondages. Cette liste semble nettement souffrir de l’impopularité du président, ce qui explique, en partie, la poussée très nette du Rassemblement national mais aussi de la liste du Parti socialiste (PS) et de Place publique (PP) portée par Raphaël Glucksmann. Leader à gauche, elle obtient jusqu’à 13% d’intentions de vote.
Cette liste a l’avantage d’attirer les déçus d’Emmanuel Macron après la loi immigration et la réforme des retraites, ainsi que des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) à la présidentielle 2022. Certains sont mécontents des positions de son mouvement qu’ils considèrent ambiguës sur l’Ukraine ou encore le Proche-Orient.
« S’il y a 10% d’écart, ce sera une humiliation »
Comme lors de la dernière présidentielle, la victoire devrait donc se jouer entre le camp présidentiel et le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Pour l’instant, l’avantage est au RN. Les macronistes accusent beaucoup de retard et s’inquiètent en coulisses. « S’il y a 10% d’écart entre les deux listes le 9 juin, ce sera une humiliation », lâche notamment un député Renaissance appelant à recentrer la campagne.
Début avril, la stratégie de la majorité a été mise en échec. Elle consistait, jusque-là, à faire de l’Ukraine le thème principal de la campagne en espérant que cela mette en exergue les liens controversés entre le RN et la Russie de Vladimir Poutine. Cela n’a, semble-t-il, pas pris. L’actualité brûlante est passée par là comme la crise des agriculteurs et le dérapage budgétaire. Deux sujets défavorables au pouvoir en place et qui, presque par principe, profite à l’opposition.
Dans la majorité présidentielle, on envisage donc de passer à la vitesse supérieure en ce mois d’avril avec la très probable entrée en campagne d’Emmanuel Macron lui-même. Un discours sur sa vision de l’Europe est prévu dans les dernières semaines du mois, possiblement à la Sorbonne. Par ailleurs, une rumeur enfle mais elle est loin d’être concrétisée à cette heure : la venue du président lors d’un meeting de Valérie Hayer.
Le plan de la majorité consiste à parler d’Europe tandis que le RN tente de faire des européennes un scrutin national. Au vu du passé électoral français, le parti d’extrême-droite aurait tort de faire différemment. Certes, les européennes servent à élire les eurodéputés mais les électeurs profitent, des enjeux du scrutin, faibles à leurs yeux, pour sanctionner plus que pour élire.
Débats et meetings
Les sondages, photographie de l’opinion à un instant T, peuvent néanmoins évoluer, d’autant que les programmes des listes, elles-mêmes pas toutes complétées, ne sont pas encore connus. Les Français tardent aussi à se passionner pour la campagne. Seule la moitié d’entre eux est sûre d’aller voter dimanche 9 juin.
Cette semaine marque d’ailleurs le début d’une nouvelle phase avec un rendez-vous médiatique important mercredi soir : un débat entre sept têtes de listes et un représentant du RN (Le numéro 1 Jordan Bardella laisse sa place au numéro 3 Fabrice Leggeri) sur RFI et France 24. Viendront également s’ajouter de nombreux face-à-face télévisés (au moins un par semaine jusqu’au scrutin). Des rendez-vous de nature à régler les montres de chacun à l’heure électorale. Sans oublier les meetings : plusieurs sont prévus ces prochaines semaines.
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