Emmanuel Macron et la PDG du géant financier Citigroup, Jane Fraser, lors du sommet d’affaires « Choose France » en juillet 2022.
La France continue d’attirer les investisseurs étrangers, même si le nombre de projets annoncés en 2023 est en légère baisse par rapport à 2022. Les États-Unis sont les premiers investisseurs dans l’Hexagone, devant l’Allemagne.
C’est une priorité répétée plusieurs fois par an depuis son élection en 2017 : le président de la République, Emmanuel Macron, veut faire de la France une nation attractive pour les investissements étrangers. Baisse des impôts de production, lois de « simplification » administrative, marketing gouvernemental en faveur de la « start-up nation »… Le résultat est là : la France est championne d’Europe des investissements étrangers pour la quatrième année de suite.
Business France, l’agence nationale qui œuvre pour les entreprises françaises à l’étranger, a publié jeudi 29 février 2024 un communiqué pour s’en féliciter. « En 2023, 1 815 décisions d’investissement ont été recensées », se réjouit-on ainsi à l’agence. Un chiffre qui indiquerait une légère hausse par rapport à 2022 (1 725 projets) … Mais qui inclut un petit tour de passe-passe comptable.
Par rapport aux précédentes années, ont été intégrés en 2023 des investissements liés à la numérisation ou à la décarbonation mais non générateurs d’emplois. Selon l’Agence France Presse (AFP), avec le même mode de calcul que les années précédentes, ce nombre de projets s’élève à 1703, soit une (très) légère baisse de 1 %.
Lire aussi : Depuis le 1er janvier, des contrôles renforcés pour les investissements étrangers en France
Moins d’emplois par projet
Business France soutient que ces décisions d’investissement « vont permettre la création ou le maintien de 59 254 emplois à horizon 3 ans ». Un horizon bien lointain pour établir de telles prospectives économiques.
Interrogé par l’AFP, Olivier Redoulès, directeur des études pour l’institut Rexecode, note que le classement de Business France ne tient pas compte des départs d’investisseurs. Les études régulières du sujet par le géant du conseil EY montrent aussi que les projets en France créent en moyenne moins d’emplois chacun que chez ses principaux voisins.
L’agence tricolore montre enfin que 56 pays ont réalisé des projets d’investissements en France l’an dernier. Les États-Unis restent en tête des plus grands pourvoyeurs de projets avec 305 projets représentant 17 000 emplois, l’Allemagne arrive ensuite avec 272 projets, puis le Royaume-Uni avec 173 projets.
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