“Fin des discussions”. Airbus ne rachètera pas les activités de cybersécurité d’Atos. Dans un communiqué publié ce mardi, le groupe de services informatiques annonce avoir été informé que les discussions avec l’avionneur “concernant la cession de son activité BDS (Big Data & Security), ne se poursuivront pas”.
“Après un examen attentif de tous les aspects d’une éventuelle acquisition de la branche BDS (Big Data and Security) d’Atos, Airbus a décidé de ne plus poursuivre les discussions avec Atos sur cette transaction potentielle”, indique également l’avionneur européen dans un communiqué. Atos dit de son côté “analyser la situation” qui en résulte et “évalue activement les alternatives stratégiques qui prendront en compte les impératifs de souveraineté de l’Etat français”.
Le logo de la société Atos prise en photo en 2019
Dans l’immédiat, cette nouvelle entraîne le report sine die de la publication des résultats annuels 2023 de l’entreprise, prévue mercredi et déjà repoussée une première fois fin février après l’annonce d’un échec concernant les discussions menées entre Atos et le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour lui céder une de ses branches.
3,65 milliards d’euros à rembourser d’ici à fin 2025
Ce nouvel épisode rend encore un peu plus flou l’avenir du groupe, dont le projet de restructuration -avec une scission en deux entités – a été annoncé à l’été 2022. Celui-ci patine depuis et son action a cédé près de 70% de sa valeur à la Bourse de Paris depuis le début de l’année.
Ces projets de cession étaient en effet cruciaux pour Atos, dont le niveau d’endettement affole les investisseurs, avec 3,65 milliards d’euros d’emprunts et obligations à rembourser ou refinancer d’ici à fin 2025. Le groupe avait annoncé début février la nomination d’une mandataire ad hoc, Hélène Bourbouloux, qui s’est notamment chargée des dossiers Casino et Orpea. Celle-ci s’est vu confier la mission de négocier avec 22 établissements bancaires, sous l’oeil attentif de Bercy.
Atos possède en effet des supercalculateurs, notamment utilisés dans le secteur de la défense et le nucléaire, qui posent des enjeux de souveraineté. “Nous suivons étroitement les négociations avec les financeurs du groupe”, avait ainsi indiqué la secrétaire d’État chargée du Numérique, Marina Ferrari, interrogée à l’Assemblée nationale fin février.
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