Rachida Dati, le 11 mars 2024 à Paris.
Rachida Dati vs Jean-Dominique Sénard : saison 1, épisode 2. Mis en cause par la ministre de la Culture dans le cadre de l’affaire l’affaire Renault-Ghosn, l’actuel PDG de Renault a décidé de contre-attaquer. Selon une information du Nouvel Observateur, l’ancien patron du groupe Michelin a décidé de porter plainte ce lundi 15 avril contre la maire du VIIe arrondissement de Paris pour «dénonciation calomnieuse». Le 26 mars dernier, dans une citation directe devant le tribunal correctionnel visant à faire comparaître Sénard, la sarkozyste l’accusait de «comportement criminel continu, permanent et constant», «d’entrave à la justice» et «d’omission de témoigner en faveur d’un innocent». En clair, elle estime que le PDG refuse de fournir des éléments qui prouveraient qu’elle est innocente dans une affaire pour laquelle est elle mise en examen pour «corruption passive» et «trafic d’influence passif».
Comme le raconte le Nouvel Observateur, Jean-Dominique Sénard estime, dans sa plainte, que les accusations de Rachida Dati «[sont] à l’évidence dilatoires, et ne [visent] qu’à poser les bases médiatiques d’un récit fantaisiste de victimisation de Mme Rachida Dati, et ce alors qu’elle n’apporte aucun élément de nature à établir les prestations qu’elle a effectuées en application de la convention d’honoraires.»
900 000 euros d’honoraires en question
En 2019, les enquêteurs ont découvert que la ministre avait reçu 900 000 euros d’honoraires d’avocat de la part de RNBV, une filiale de Renault-Nissan sans toutefois apporter de preuves concrètes qu’un travail a bien été effectué. Carlos Ghosn était encore PDG du groupe automobile, d’où le nom de l’affaire «Renault-Ghosn». Dati nie en bloc. Ses avocats affirment que l’actuel PDG de Renault «a dissimulé et fait dissimuler à la justice française des documents essentiels de nature à innocenter Mme Rachida Dati d’infractions qui lui sont reprochées».
Réplique du camp Sénard : «Ni Renault ni M. Jean-Dominique Senard n’ont en leur possession aucun élément de nature à apporter la preuve de ses prétendues prestations, et Mme Rachida Dati le sait parfaitement car elle est elle-même incapable depuis 2019 de les apporter.» Dans sa plainte citée par le Nouvel Observateur, le PDG de Renault ajoute : «force est de constater que, en quatre années d’information judiciaire, Mme Rachida Dati n’a pas été en mesure de fournir au magistrat instructeur d’éléments matériels attestant de ses productions en tant qu’avocate de RNBV […]. Au contraire, l’information judiciaire a permis de réunir de nombreux éléments de preuve constituant des indices graves et concordants de la commission des infractions reprochées à Mme Rachida Dati, conduisant à sa mise en examen.»
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