Plusieurs missions d’audit pointent des défaillances dans la gestion de la sûreté de l’aéroport. (Illustration) Wikimedia Commons/patrick janicek
«Ã‚ Des défaillances graves » au niveau du filtrage bagages et passagers de l’aéroport d’Ajaccio ont été constatées depuis « décembre 2022 », a indiqué mardi le préfet de Corse, àl’approche de la saison touristique et dans le contexte d’un plan Vigipirate au niveau maximal « urgence attentat ».
«Ã‚ Depuis décembre 2022, trois missions d’audit successives des services de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ont révélé des défaillances graves de la mission d’inspection-filtrage opérée àl’aéroport d’Ajaccio », a précisé le préfet de Corse, Amaury de Saint-Quentin, dans un communiqué transmis àl’AFP.
La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Corse est le gestionnaire des aéroports dans l’île de Beauté et elle a attribué à la société SAP SUR le marché public de cette sûreté aéroportuaire.
«Ã‚ Lors du dernier contrôle opéré en janvier 2024, aucune amélioration significative n’a été observée », selon le préfet, précisant que « plus de la moitié des défaillances relevées 18 mois plus tôt, dont les plus graves, n’avaient fait l’objet d’aucune action corrective concrète ».
«Ã‚ Ces constats ne permettent pas de garantir aux usagers de l’aéroport d’Ajaccio le niveau de sécurité minimal assuré dans l’ensemble des aéroports », regrette-t-il en pointant « le contexte d’élévation du plan Vigipirate àson niveau le plus élevé Urgence attentat le 25 mars dernier ».
Surveillance renforcée
«Ã‚ Pour remédier de manière urgente àces défaillances récurrentes », la CCI « a été placée sous surveillance renforcée par la DGAC, le 9 avril 2024, permettant de manière immédiate l’augmentation des moyens de l’État dédiés au contrôle de la bonne réalisation des missions de sûreté », ajoute le préfet qui avait pris des « mesures coercitives » vis-à-vis de la CCI dès le 29 mars.
«Ã‚ Ces mesures renforcent la priorité donnée aux contrôles de sûreté sur les activités annexes de l’aéroport, afin de garantir leur bonne exécution », détaille-t-il.
Ce marché public de la sûreté de l’aéroport, évalué à 11 millions d’euros, est au cœur de procédures judiciaires.
Le 6 février dernier, le directeur de la société SAP SUR a été mis en examen pour « extorsion en bande organisée, association de malfaiteurs et recel de favoritisme » par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.
L’enquête avait démarré après la plainte, fin mars 2023, d’un responsable de la société Samsic Airport, seul autre soumissionnaire pour l’appel d’offres, qui indiquait avoir reçu un appel de menace juste avant de se rendre en Corse. Samsic avait ensuite retiré son dossier de l’appel d’offres.
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