À 75 ans, ce cycliste se lance le défi de battre un record du monde : « Je peux le faire ! »

Installé en Haute-Loire, Jean-Pierre Jouve veut battre le record du monde de l’heure sur piste dans la catégorie des plus de 75 ans.

Jean-Pierre Jouve, un cycliste amateur de 75 ans installé en Haute-Loire, s’est lancé un immense challenge. En septembre ou octobre 2024, il tentera de battre le record du monde de l’heure sur piste dans sa catégorie. Et le passionné s’entraîne dur pour réaliser cet exploit. Toutes les semaines, il enchaîne les kilomètres ainsi que les séances de musculation.

Son objectif est ambitieux, voire « un peu fou », mais il met tout en œuvre pour l’atteindre. Âgé de 75 ans, Jean-Pierre Jouve se prépare actuellement pour essayer de battre le record mondial de distance parcourue sur un vélo en une heure sur piste. Il est actuellement détenu par le Français Jean-Pierre Demenois pour la catégorie des plus de 75 ans. Pour faire mieux, l’ancien expert-comptable devra rouler plus de 40,170 km en une heure.

Sa tentative est prévue en septembre ou octobre 2024 sur la piste en bois de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines), qui est couverte et mesure 250 m. « Mais ce n’est pas sûr à cause des Jeux olympiques et paralympiques , explique celui qui vit près du Puy-en-Velay (Haute-Loire). Si ce n’est pas le cas, j’ai déjà d’autres solutions en tête comme Bordeaux ou Bourges. Je peux même aller en Suisse ou en Italie. »

Du vélo, des abdos, du gainage…

Cela fait déjà quelques années que Jean-Pierre Jouve a ce record du monde en tête. « En me rendant au championnat de France de gendarmerie, je me suis retrouvé assis à côté d’un recordman de France de piste. On a beaucoup discuté et puis je me suis dit que je pourrais essayer », raconte-t-il en souriant. Pourtant, le passionné n’a pas roulé sur une piste depuis un long moment. « Mais ça ne me fait pas peur du tout. Il faut juste être très bien préparé car le corps est fortement sollicité lorsqu’on est sur la piste. »

Pour être fin prêt, Jean-Pierre Jouve s’est lancé dans une intense préparation et réalise au moins cinq sorties par semaine. « J’ai commencé par des petites distances, environ 50 km, et je vais augmenter progressivement jusqu’à 150 km. Je roule principalement sur route avec du plat et des montées. » Le cycliste, qui fait du vélo depuis ses 4 ans, enchaîne également des séances de musculation, des abdominaux, du gainage… « Je fais un peu de tout, résume-t-il. Je vais aussi faire beaucoup de fractionné pour habituer mon cœur à l’effort. »

«Ã‚ Je m’attends à souffrir »

Le septuagénaire se montre assez confiant. S’il a hâte d’en découdre, il sait qu’il lui reste encore « beaucoup, beaucoup de travail » avant de se lancer dans cette tentative repérée par Le Progrès . « L’effort que je vais devoir fournir pendant une heure est considérable. Je m’attends à souffrir, comme toutes les personnes qui ont essayé de battre ce record. Mais je vais travailler encore et encore pour être le plus performant », confie-t-il avec une grande détermination.

Au mois de mai, Jean-Pierre Jouve va avoir l’honneur de s’entraîner pendant une journée aux côtés de Pino Toni, l’entraîneur italien de Filippo Ganna, l’actuel détenteur du record mondial de l’heure sur piste toutes catégories confondues. Une opportunité rendue possible grâce à Salvatore Lombardo, son grand ami et directeur de la rédaction du magazine cycliste TopVélo. « Il connaît tout le monde dans le monde du vélo, sourit-il. Grâce à lui, je vais être dans les meilleures conditions afin de réaliser ce record. »

Un équipement de pro

Salvatore Lombardo a également fait jouer ses relations pour lui permettre d’obtenir du matériel de très haute qualité. « Une très grande partie de mon équipement m’a été donnée ou prêtée. Et heureusement, car le vélo que je vais utiliser coûte environ 12 000 €. » Ainsi, le licencié du Vélo club du Velay portera par exemple un casque profilé et une combinaison fabriqués sur-mesure par la marque Ekoï. « Je n’aurai donc pas d’excuse ! », rigole-t-il.

Le jour de sa tentative, Jean-Pierre Jouve pourra compter sur le soutien de sa famille et de son club. « Beaucoup de jeunes que j’entraîne vont faire le déplacement, ç a me met un peu la pression parce qu’il ne faut pas que je sois ridicule… » Parviendra-t-il à devenir le recordman du monde dans sa catégorie ? « Honnêtement, ce n’est pas sûr. Mais je sais que si je m’entraîne comme il faut, je peux le faire ! »