L'avion biplace électrique du toulousain Aura Aéro reçoit son autorisation de voler

L’Integral E d’Aura Aéro

C’est un moment important pour Aura Aéro, start-up aéronautique toulousaine. L’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) vient de lui délivrer une “Approbation des Conditions de Vol pour Permis de Voler” pour son avion biplace 100% électrique Integral E.

“Grâce à ce document, la DGAC peut désormais délivrer l’autorisation pour que ce nouvel avion débute sa campagne d’essais en vol dans les prochaines semaines”, peut-on lire dans un communiqué.

“Toute l’équipe d’Aura Aéro est très fière de franchir aujourd’hui cette nouvelle étape dans l’aventure Integral. Nous sommes impatients de voir décoller notre avion électrique. La famille Integral connaît déjà un grand succès. Décarbonons l’aviation légère”, se félicite Jérémy Caussade, cofondateur, Président et Ingénieur en chef du constructeur.

L’avion qui devrait arriver sur le marché en 2026 doit servir de rampe de lancement pour ERA (Electrical Regional Aircraft), un futur avion de transport régional hybride de 19 places.

Rampe de lancement pour un appareil plus grand

Fin 2023, l’entreprise annonçait d’ailleurs avoir signé une lettre d’intention portant sur la fourniture de 150 appareils de ce type (dont 50 en option) de la part de la compagnie aérienne régionale américaine JSX pour une mise en service en 2028.

L’ERA est un appareil équipé de huit moteurs électriques fixés sur des ailes surélevées, il est capable de couvrir jusqu’à 1.600 km et d’atterrir sur les plus grands aéroports comme sur des pistes courtes et non préparées.

Cette lettre d’intention vient rejoindre un carnet de commandes comptant “500 appareils (contre 330 il y a un an, NDLR), représentant une valeur de l’ordre de 8 milliards de dollars”, affirme la start-up.

L’appareil doit néanmoins encore franchir la difficile étape de la certification qui est prévue en 2028, avant de pouvoir passer à la production.

Les avions électriques font partie des leviers qui sont actionnés pour atteindre la décarbonation de l’aérien, au même titre que les renouvellements de flottes, les carburants propres (SAF), l’optimisation des trajectoires et des opérations au sol et à plus long terme que l’hydrogène.

Mais pour le moment, cette technologie ne peut s’appliquer qu’à de petits appareils à vocation régionale.