La rémunération du directeur général de Renault Luca de Meo devrait encore augmenter en 2024 pour se rapprocher de celle de ses pairs, selon le document d’enregistrement annuel du constructeur automobile français. Adoptée par le conseil d’administration mi-février, la politique de rémunération des dirigeants de Renault a été publiée sur le site du groupe, et repérée lundi par Les Échos.
Luca De Meo, directeur général de Renault, le 8 novembre lors du capital market day de Renault à Paris
Cette politique de rémunération doit être soumise au vote des actionnaires lors de l’assemblée générale du groupe, le 16 mai 2024. Il s’agit notamment, selon Renault, d'”assurer l’attractivité de la rémunération du directeur général” par rapport à 13 autres sociétés de l’automobile comme Stellantis et Volkswagen et de secteurs connexes avec Michelin ou Siemens.
Plus de 5,5 millions d’euros sur l’année hors actions
La rémunération fixe annuelle de Luca de Meo, qui entame son deuxième mandat de quatre ans, passe à 1,7 million d’euros annuels, contre 1,3 million en 2023, soit une hausse de 30%. Sa rémunération variable annuelle (jusqu’à 225% de la rémunération fixe) et le nombre d’actions de performance sur le long terme augmentent aussi. Le comité des rémunérations a également mis en place une distribution d’actions liée à la réussite du plan stratégique “Renaulution”, pour un total de 4,437 millions sur quatre ans.
Cela représente au total une rémunération annuelle, hors actions de performance, de 5,53 millions d’euros, qui fait passer Luca de Meo du bas au milieu du classement des patrons des 13 sociétés comparées. Au cours actuel de l’action Renault, les actions de performance, versées sur le long terme, représentent plus de 5 millions d’euros supplémentaires.
Equivalente à 106 rémunérations médianes des salariés du groupe
C’est un rattrapage, selon le conseil d’administration de Renault. “La politique de rémunération en 2020”, quand Luca de Meo était arrivé, “avait été adaptée au contexte de l’époque et avait conduit à un calibrage de la rémunération inférieur aux pratiques de [ses] pairs”, explique le conseil. Au titre de l’exercice 2023, Luca de Meo a perçu 5.297.829 euros, soit déjà une augmentation de 19% par rapport à 2022. Elle s’explique par “l’augmentation du nombre et la meilleure valorisation comptable des actions de performance qui lui ont été attribuées en 2023”, selon Renault.
Ce montant inclut en effet un salaire fixe annuel brut de 1,3 million d’euros, inchangé, mais surtout une part variable annuelle de 1,95 million. S’y ajoutent des actions à hauteur de 1,9 million d’euros, qui ne seront toutefois versées qu’en 2026, uniquement si des critères de performance (électrification des ventes en Europe, dividendes pour les actionnaires, etc.) sont atteints. La rémunération de Luca de Meo est équivalente à 106 rémunérations médianes des salariés du groupe qui a, elle, augmenté de 2% en 2023, à 50.115 euros.
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