Mobilisation contre l'A69 : Greta Thunberg sur place pour dénoncer "une folie"

Face à quelque 200 militants, 170 gendarmes sont mobilisés, a appris franceinfo. L’activiste climatique Greta Thunberg est venue de Suède pour apporter son soutien aux opposants au projet d’autoroute.

Le face-à-face se poursuit dans le Tarn, entre gendarmes et militants mobilisés contre la construction de l’A69 réunis à la ZAD de La Crémade, a constaté un journaliste de France Bleu Occitanie présent sur place samedi 10 février. Dans la matinée sur franceinfo, un membre du collectif La Voie Libre disait souhaiter “un rassemblement informatif”, annonçant qu’ils avaient déposé un référé pénal environnemental pour “stopper les actes délictueux” en cours.

Mobilisation contre l’A69 : “Aucun problème à la venue” de Greta Thunberg “sur un terrain privé”, affirme le préfet du Tarn

Les installations des militants qui datent de vendredi dernier sont démontées, mais la ZAD n’est pas évacuée, précise France Bleu. Sur place, 170 gendarmes, dont deux escadrons de gendarmes mobiles, sont mobilisés, a précisé la gendarmerie. Face à eux, 200 militants, a appris franceinfo de sources concordantes. Certains présentent “une attitude hostile”, selon la gendarmerie, qui précise que les arrivées de militants continuent.

Par ailleurs, une centaine de personnes bloquent toujours la voie ferrée entre Toulouse et Castres, selon la préfecture du Tarn, rapporte France Bleu. Afin d’anticiper cette mobilisation, le trafic ferroviaire a été suspendu ce week-end et ne doit reprendre que lundi. Les gendarmes ont été victimes de jets de projectiles lorsqu’ils ont voulu enlevé les barricades installées sur les voies.

Greta Thunberg sur place

Les militants ont reçu le soutien Greta Thunberg. L’activiste climatique suédoise est allée à leur rencontre, ce samedi, dans le Tarn. “Nous sommes là parce que nous sommes contre ce projet”, dénonce-t-elle sur franceinfo. “Nous sommes là pour montrer notre solidarité avec les activistes et les habitants qui résistent à ce projet ici, qui défendent la nature et les terres qui vont être sacrifiées pour ce projet.”

“C’est une folie ce qu’il se passe”, poursuit l’écologiste suédoise. “On continue d’exproprier des paysans, de gaspiller des ressources pour quelque chose qui va détruire la nature, pour ce système destructif”, déplore-t-elle.