Cruel baptême pour Alpine aux 24H du Mans
Les 24H du Mans d'Alpine ont été très éprouvantes. (E. Garnier/L'Équipe)
Pour sa première aux 24H du Mans, le constructeur français Alpine a quitté la course après seulement six heures. Récit d'un scénario cauchemardesque.
Il n'était pas encore 22 heures samedi soir, la nuit avait à peine débuté, le concert de Simple Minds également, on était donc encore très loin de l'arrivée et chez Alpine on commençait déjà à remballer. Le constructeur français venait de faire l'amère expérience de la cruauté dont peut parfois faire preuve cette course mythique. Elle peut vous faire pleurer de joie comme de tristesse. Et les stands des n°35 et n°36 recelaient de larmes après leur double abandon en une heure.
C'est d'abord l'Hypercar de Ferdinand Habsburg qui a rendu les armes après l'explosion de son moteur Mecachrome. Pour celle de Nicolas Lapierre, ce fut moins soudain, mais tout aussi radical. Contraint de rentrer au stand moins d'une heure après, le Français n'a jamais repris la piste.
Avant la course, malgré la bonne performance de Paul-Loup Chatin en qualifications (4e) puis en Hyperpole (5e), tout le monde dans le clan français se voulait humble, annonçant clairement que le seul objectif, pour la 4e course seulement des A424, la première au Mans, était de voir l'arrivée. Et ils avaient effectivement raison d'être aussi prudents.
«Ã‚ Ce n'est pas le résultat espéré, évidemment, a regretté Bruno Famin, le directeur d'Alpine Motorsports, tout de même souriant. Mais il y a quand même beaucoup de positif à retenir. Nous avons fait de belles qualifications, un bon début de course. Et il y a beaucoup d'enseignements à tirer, notamment sur la fiabilité. Ce fut un combat de titans sur la piste, et on voit où se situe la barre à atteindre. »
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