Mort de Gino Mäder. Un an après, ce qui a changé pour améliorer la sécurité des coureurs
Il y a un an, Gino Mäder perdait la vie sur le Tour de Suisse. Depuis, l’UCI a pris certaines mesures pour améliorer la sécurité des coureurs.
Le 16 juin 2023, Gino Mäder perdait la vie après avoir gravement chuté dans une descente sur le Tour de Suisse. Un an plus tard, quelles règles ont été instaurées pour améliorer la sécurité des coureurs ?
Un bien triste anniversaire. Il y a un an jour pour jour, le 16 juin 2023, Gino Mäder succombait après avoir gravement chuté dans une descente sur le Tour de Suisse, à l’âge de 26 ans. Les organisateurs ont rendu hommage au regretté coureur suisse lors de cette édition 2024, qui s’achève ce dimanche 16 juin.
Le drame avait secoué le peloton, quelques jours avant le début du Tour de France, si bien que l’Union cycliste internationale (UCI) avait annoncé la création de SafeR, un dispositif chargé de plancher sur la sécurité des coureurs, et qu’Amaury Sport Organisation (ASO) avait installé des totems sonores et des banderoles dans certains endroits dangereux, plaçant également des matelas de protection dans la descente risquée du col de la Loze.
Les cartons jaunes mis en place par l’UCI : comment ça marche ?
Certains en gardent des séquelles et ne cachent pas appuyer plus fort sur le frein. L’Américain Quinn Simmons (Lidl-Trek), témoin de la chute tragique de Mäder, révélait en janvier dernier chez Vélo avoir songé à arrêter sa carrière et toujours craindre les descentes.
L’UCI vient de prendre des mesures
La tragédie n’a, malheureusement, pas calmé le peloton. Il n’y a qu’à regarder les dizaines de chutes depuis le début de la saison, au Pays basque, sur des épreuves de Coupe de France ou plus récemment sur le Critérium du Dauphiné. Des accidents impressionnants qui ont, cette fois, poussé l’UCI à réagir.
Mercredi 12 juin, l’instance a annoncé l’instauration d’une série de mesures visant à protéger les coureurs. La première : l’introduction d’un système de cartons jaunes au 1er août 2024 pour toute infraction susceptible d’entraver la sécurité des cyclistes professionnels. L’accumulation d’avertissements pourra entraîner des sanctions allant de sept à trente jours de suspension.
L’UCI a également choisi de restreindre le port et l’utilisation des oreillettes, qui peuvent « constituer pour les coureurs à la fois une source de distraction, un danger d’ordre physique du fait que les unités radio sont installées sur leur dos, et représenter un risque lorsqu’un grand nombre d’équipes demandent simultanément à leurs coureurs de remonter en tête de course ». L’instance pourrait, à l’avenir, limiter leur usage à deux coureurs par équipe.
Afin de faire redescendre la pression lors des arrivées au sprint, l’UCI a également revu la règle des trois kilomètres, qui permet à un coureur victime d’une chute ou d’un incident technique d’être classé dans le même temps du groupe où il se trouvait avant d’être retardé. « L’organisateur qui le demande pourra, si cela est justifié, obtenir une extension de la distance à prendre en compte, qui pourra être portée à cinq kilomètres au maximum », est-il écrit.
Un communiqué qui propose également d’appliquer la règle des trois secondes, introduite en 2018, à tous les pelotons, « à la seule exception des échappées clairement établies ». Une idée censée « soulager la pression sur les coureurs non directement impliqués dans le sprint et leur permettre de laisser une certaine marge avec l’avant du sprint ».
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«Â Tous ces changements feront l’objet de périodes de tests, lors des courses à venir et jusqu’à la fin de la saison, en collaboration avec les parties prenantes, avant d’être finalisés et mis en Å“uvre », précise l’UCI.