Nouvelle-Calédonie. L’aéroport international de Nouméa va rouvrir lundi, le couvre-feu assoupli
Des touristes embarquent pour un vol très court entre l’aérodrome Magenta de Nouméa et l’aéroport international de la Tontouta, depuis lequel ont eu lieu les rapatriements, le samedi 1er juin 2024.
Le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a annoncé ce dimanche 16 juin la réouverture de l’aéroport international de Nouméa – La Tontouta. Fermé depuis le 14 mai, il rouvrira ce lundi 17 juin 2024.
L’aéroport international de Nouméa – La Tontouta, fermé le 14 mai en raison des violences meurtrières en Nouvelle-Calédonie, archipel français du Pacifique Sud, rouvrira en journée lundi 17 juin, ont annoncé dimanche les autorités locales.
Le Haut-commissariat de la République, qui représente l’État français dans l’archipel, a également décidé « de repousser à 20 heures le début du couvre-feu à compter de lundi », contre 18 heures jusque-là.
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La route menant à l’aéroport dégagée
Depuis le 13 mai et la contestation d’une loi pour un dégel électoral, des violences ont surgi dans l’archipel du Pacifique sud, faisant neuf morts et de très importants dégâts.
Cette décision de réouverture a été prise en raison de « la circulation en journée […] rendue possible sur la RT1 », une double voie express reliant le centre de Nouméa à l’aéroport international de La Tontouta, et longtemps inaccessible en raison des nombreux barrages installés par les manifestants indépendantistes.
Des gendarmes procèdent régulièrement, depuis une semaine, au déblaiement de la route, s’assurant que les barrages ne sont pas refaits après leur passage.
Seuls quelques rares vols, sur dérogation, avaient pu décoller dernièrement, avec des passagers placés sur listes d’attente.
Mercredi 12 juin, trois jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a annoncé la suspension de la réforme controversée.
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Interdictions de vente d’alcool, de vente et de transport d’armes maintenues
Le couvre-feu a été instauré le 14 mai, puis l’état d’urgence le 15 mai, ce dernier ayant été levé le 28 mai.
« L’interdiction de la vente d’alcool (exception pour les cavistes), de vente et de transport d’armes sont prolongés », a rappelé le haut-commissariat.
Selon le dernier bilan dimanche, les émeutes ont fait neuf morts, dont deux gendarmes, et « aucun nouveau décès n’est à déplorer », a souligné le haut-commissariat, qui fait état de 248 policiers et gendarmes blessés et 1 187 personnes interpellées.
Réouverture progressive des écoles
Lundi, les élèves de primaires, collèges et lycées reprendront progressivement le chemin de l’école, selon les zones et les établissements.
La Nouvelle-Calédonie est en proie depuis le 13 mai à de violents troubles provoqués par l’adoption par l’Assemblée nationale d’un projet de loi de réforme constitutionnelle permettant un dégel du corps électoral, qui, selon ses opposants, marginaliserait davantage le peuple autochtone kanak.
Au total, ce sont quelque 3 500 effectifs de forces de sécurité qui sont déployés en Nouvelle-Calédonie, où vivent environ 270 000 personnes.
De nombreux bâtiments ont été brûlés, certains magasins ont été pillés. Le haut-commissaire de la République a évalué les dégâts à plus de 1,5 milliard d’euros, pour 570 entreprises totalement ou en quasi-totalité détruites, pour une perte directe estimée à environ 6 000 emplois.
Le territoire du Pacifique sud est stratégique pour la France qui veut renforcer son influence en Asie-Pacifique et de par ses riches ressources en nickel, minerai notamment indispensable à la fabrication des véhicules électriques.