Jason Statham dans « The Beekeeper » : c’est quoi ce film numéro 1 sur Prime Video ?
Dans «The Beekeeper» Adam Clay (Jason Statham) est un paisible apiculteur qui s’occupe de ses ruches dans un coin reculé des États-Unis pas seulement... Prod/Leonine
Adam Clay est un paisible apiculteur qui loue un bout de terrain à une retraitée et s’occupe de ses ruches dans un coin reculé des États-Unis. Le jour où sa propriétaire se fait arnaquer par des cybercriminels, perd tout et se suicide, il se lance dans une vengeance aussi rapide que violente. Car Adam n’est pas ce qu’il paraît : il a fait partie d’une organisation ultra-secrète, les Beekeepers, des machines à tuer que rien n’arrête…
Mélanger film d’action et apiculture ne relève pas de l’évidence. C’est pourtant ce qu’a réussi à faire le scénariste Kurt Wimmer, connu pour quelques réalisations de science-fiction tenant la route (« Equilibrium » en 2002, « Ultraviolet » en 2006), mais aussi pour des scripts peu glorieux comme celui du dernier « Expendables » (2023), le 4e et pire film de la saga. Mais ici, plus inspiré, il bâtit toute son histoire comme une allégorie autour de la ruche (notre société), les abeilles (nous tous), et les frelons (les méchants qui la menacent), dont nous sommes protégés par les fameux Beekeepers (les apiculteurs).
C’est Jason Statham qui incarne le rôle-titre, aussi monolithique dans ses expressions que souple dans ses attaques, qu’elles soient à main nue, au poignard ou l’arme à feu. Le spectateur ne peut que faire son miel de ses rencontres successives avec les pauvres méchants qui le croisent. Comme le résume une protagoniste vers la fin du film, « on dirait qu’une tornade est passée par là ».
Josh Hutcherson en patron sans scrupule
Les amateurs de la saga « Hunger Games » auront la surprise de retrouver l’acteur Josh Hutcherson, qui jouait Peeta auprès de Jennifer Lawrence/Katniss Everdeen, en patron sans scrupule des arnaqueurs du Net. Autre présence insolite, celle de Jeremy Irons, autrefois dévolu aux œuvres auteurisantes, qui n’hésite désormais plus à s’aventurer dans les films d’action, où il apporte toujours sa classe naturelle.
Le réalisateur David Ayer, autrefois auteur d’excellents polars noirs (« Au bout de la nuit » en 2008, sur un scénario de James Ellroy) avant de réviser ses ambitions à la baisse (le « Suicide Squad » de 2016), retrouve un peu de son lustre d’antan, servi par le scénario qui n’esquive aucune surenchère, présentant ses cybercriminels comme des cousins dégénérés des traders déjà bien frappés du « Loup de Wall Street », de Scorsese.
« The Beekeeper », sorti en salles aux États-Unis et dans plusieurs pays du monde et ayant très bien marché (plus de 150 millions de dollars de recette pour un budget quatre fois moindre) avant de débarquer chez nous sur Prime Video où il est actuellement numéro 1 des visionnages, une suite n’est pas exclue. Pourquoi pas une déclinaison avec d’autres professions agricoles ? On verrait bien un horticulteur enragé ou un maraîcher furibond s’en prendre aux nuisibles qui nous balancent sans arrêt mails et SMS pour aspirer nos données et vider nos comptes !