« Une récompense pour le terrorisme » : Netanyahou fustige la reconnaissance de l’État de Palestine par trois pays
Le Premier ministre israélien Banyamin Netanyahou a dénoncé mercredi la reconnaissance d'un Etat palestinien par trois pays européens. Reuters/Ronen Zvulun
Une « récompense pour le terrorisme ». Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dénoncé mercredi la décision de trois pays européens de reconnaître l’État de Palestine, un choix qui « n’apportera pas la paix ».
« À ce Mal, on ne peut pas donner un État », a estimé le dirigeant israélien, « ce sera un État terroriste, il tentera de commettre encore et encore le massacre du 7 octobre, et nous n’accepterons pas cela ». « Une récompense pour le terrorisme n’apportera pas la paix », a déclaré Benyamin Netanyahou dans une vidéo diffusée par son bureau.
La Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont annoncé mercredi qu’ils allaient reconnaître l’existence d’un État palestinien. Israël a annoncé dans la foulée le rappel « pour consultations » de ses ambassadeurs dans ces trois pays. Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir s’est quant à lui rendu sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël. « Les pays qui ont reconnu aujourd’hui un État palestinien récompensent les meurtriers et les agresseurs », a-t-il affirmé dans une vidéo publiée sur X et filmée depuis l’esplanade des Mosquées, mont du Temple pour les juifs, où il se rendait pour la première fois depuis le 7 octobre.
Pour sa part, le mouvement islamiste palestinien Hamas a salué une « étape importante » tandis que de nombreux pays arabes ont accueilli favorablement cette initiative qui souligne, selon Ryad, « le consensus international sur le droit inhérent au peuple palestinien à l’autodétermination ».
Madrid, Dublin et Oslo espèrent désormais être rejoints par d’autres pays européens. En mars à Bruxelles, les dirigeants slovène et maltais avaient signé un communiqué commun avec leurs homologues espagnol et irlandais dans lequel ces quatre pays faisaient part de leur volonté de reconnaître un tel État.
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a pour sa part estimé que la reconnaissance d’un État palestinien « n’est pas un tabou pour la France » mais que les conditions ne sont pas réunies « à ce jour pour que cette décision ait un impact réel » sur le processus visant la solution à deux États. Le président américain Joe Biden « pense qu’un Etat palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties, non par la reconnaissance unilatérale », a par ailleurs fait savoir une porte-parole de la Maison Blanche.