Législatives : les premières réactions en Allemagne
Législatives : les premières réactions en Allemagne
À Berlin, l'anxiété des élites gouvernementales est palpable depuis qu'Emmanuel Macron a prononcé la dissolution au soir des élections européennes. Les premières réactions au premier tour des législatives arrivent.
Le premier à réagir est Anton Hofreiter (écologiste), le président de la commission des Affaires européennes du Bundestag. « Emmanuel Macron a apparemment mal calculé, estime-t-il, interrogé par Le Point. Cela est particulièrement dangereux compte tenu des défis actuels en Europe. Le président Macron est désormais confronté à une tâche de grande envergure. Même en Allemagne, où nous avons une grande expérience des coalitions, on constate actuellement combien il est difficile de s'entendre sur un programme gouvernemental avec trois partis différents. Pour l'Europe, on ne peut qu'espérer que Macron trouve une solution constructive. Le Rassemblement national met en garde contre une prétendue domination allemande en Europe. Il s'agit d'une dangereuse rechute dans les conflits nationaux dont le continent européen a longtemps souffert. L'Europe doit être solidaire. Pour la paix et tous les autres défis auxquels l'Union européenne est actuellement confrontée. »
Il ne faut pas anticiper le résultat, car la démocratie a la belle caractéristique que ce sont les électeurs qui décident et non ceux qui disent à l'avance comment cela va se passer.Le chancelier Olaf Scholz
Autre partenaire de la coalition gouvernementale allemande, les libéraux du FDP, partenaire des élus macronistes au sein de Renew Europe. En leur nom, Jan-Christoph Oetjen, vice-président du Parlement européen, réagit pour Le Point : « Les Français se sont exprimés. Pour le deuxième tour, les citoyens sont devant un choix crucial et, à la fin, se pose une question : est-ce que les hommes et femmes politiques en France sont capables de se mettre d'accord entre démocrates républicains, mêmes issus de bords politiques différents ? Je souhaite à la France et à l'Europe que ce soit le cas. Au Parlement européen, ils y arrivent. »
À LIRE AUSSI Législatives : Macron et le fantasme de la coalition des modérés
Le chancelier Scholz avait été interrogé, jeudi soir, au Conseil européen, à Bruxelles. Il avait mis en garde contre les commentaires hâtifs. « Vous savez où je me situe politiquement et que j'espère bien sûr que les partis qui me sont plus proches que d'autres soient plus performants, avait-il souhaité. Et nous verrons ce qu'il en sera quand nous saurons ce qu'il en est. Il ne faut pas anticiper le résultat, car la démocratie a la belle caractéristique que ce sont les électeurs qui décident et non ceux qui disent à l'avance comment cela va se passer. Je le dis aussi par expérience personnelle, j'en ai déjà profité plusieurs fois. »