Didier Deschamps, avant France-Belgique : « Ils savent quel est l'objectif »

Didier Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France. (S. Mantey/L'Equipe)

À la veille du huitième de finale de l'Euro contre la Belgique, ce lundi (18 heures), le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps assure sentir son groupe concerné et tourné vers le même but.

«Â Dans quelle mesure votre expérience d'il y a trois ans (élimination contre la Suisse) peut-elle vous servir ?

Pfff... C'était il y a trois ans, c'était douloureux et on veut tout faire pour que ça ne se reproduise pas. On a une place en quarts de finale à aller chercher.

Le milieu en losange peut-il répondre aux difficultés offensives des Bleus ?

(Il s'étonne) Vous étiez à l'entraînement ce matin ? Je fais en sorte d'aligner une équipe qui me paraît avoir les meilleures dispositions pour mettre l'adversaire en difficulté en étant solide défensivement. Je ne change pas pour changer mais je peux amener des modifications. L'important, pour moi, ce sont les deux animations, offensive et défensive, dans l'occupation des zones, avec toujours l'objectif de placer l'ensemble des joueurs dans la meilleure situation. Ça peut arriver que pour un ou deux ce ne soit pas la position idéale mais je raisonne sur l'ensemble du groupe.

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En cas de séances de tirs au but, existe-t-il une stratégie ?

On a surtout eu la réussite d'avoir pas mal de matches à élimination directe gagnés au bout de 90 minutes. Les séances de tirs au but se préparent-elles ? Oui, on les prépare car on a les infos. Mais entre ceux prévus et ceux qui peuvent tirer, ce ne sont pas forcément les mêmes. Mon objectif est de ne pas aller jusque-là.

Vous êtes habitués aux 8es déclics. Sentez-vous des signes comparables cette année par rapport à 2016 ou 2018 ? Sentez-vous que ça va se réveiller ?

Mais ils ne dormaient pas. Ils n'ont jamais dormi. Le groupe a toujours été concerné, attentif. J'ai un très grand groupe. Évidemment, il y a des joueurs déçus parce qu'ils n'ont pas joué une minute, mais encore heureux... Il y a désormais cette bascule et l'enjeu qui est là, amène à une exigence plus importante. À concrétiser sur le terrain.

Avez-vous observé un changement d'attitude cette semaine ?

On a eu une plus longue semaine déjà. Je sens les joueurs comme depuis le départ, concernés... Après il s'est passé ce qu'il s'est passé et ils savent pourquoi ils sont là et quel est l'objectif demain.

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Existe-t-il un mode d'emploi des matches à élimination directe ?

Je me lève le matin en partant du principe que je sais que je ne sais pas. Après, je sais aussi qu'il y a des choses qu'il ne faut pas faire. Déjà, je dois éliminer ça. Cela reste du foot, un rapport de force. On va faire en sorte qu'un seul ait le sourire à la fin et que ce soit nous.

Que pensez-vous du niveau de cet Euro ?

C'est très dur pour tout le monde et les équipes là, même si sur le papier certaines sont considérées comme petites, ça joue. À part le Portugal et l'Espagne, qui ont pu gérer leur troisième match de groupe comme bon leur semble (parce que déjà qualifiés), les autres ont eu un troisième match à jouer. Ça travaille, ça met beaucoup d'intensité. »

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