Législatives 2024 : l’ancien ministre Jérôme Cahuzac éliminé dans le Lot-et-Garonne avec 14,65 % des voix
Arrivé en quatrième position avec 14,65 % des voix, l'ancien ministre socialiste du Budget est éliminé dès le 1er tour des législatives. AFP / PHILIPPE LOPEZ
Il n’y a pas eu de grand pardon. Les Français n’étaient pas prêts pour son grand retour dans la vie politique. Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre socialiste du budget condamné en 2018 pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale a été éliminé ce dimanche au 1er tour des élections législatives. Avec 14,65 % des voix, Jérôme Cahuzac arrive en quatrième position, loin derrière la candidate du Rassemblement national et députée sortante Annick Cousin (41 % des voix) et un candidat divers droite, Guillaume Lepers (24,9 %). Xavier Czapla, investi par le Nouveau Front populaire, pourrait être en mesure de se maintenir, avec 18,4 % des suffrages.
Jérôme Cahuzac se « désiste sans réserve » pour Guillaume Lepers (droite) afin de faire barrage à Annick Cousin, candidate RN arrivée en tête dans la 3e circonscription de Lot-et-Garonne, selon Sud Ouest.
Un candidat RN l’avait emporté en 2017
Élu deux fois maire et trois fois député dans ce département, Jérôme Cahuzac, qui se présentait cette année sous la nuance Divers gauche (DVG) n’avait plus participé aux élections législatives depuis 2012 dans cette circonscription. Fait inédit cette année : aucun candidat de la majorité présidentielle n’y était candidat. Une preuve, pour le candidat du Nouveau front populaire, Xavier Czapla, qui s’exprimait auprès de l’AFP, que l’ancien maire de Villeneuve-sur-Lot est un candidat « Macron-compatible ».
En 2022, c’est Annick Cousin, la candidate du Rassemblement national, qui s’était imposée au deuxième tour du scrutin. Avec 56,9 % des voix, elle devançait de plus de 10 points le candidat de la Nupes Xavier Czapla. En 2017, c’était à l’inverse un candidat du parti présidentiel, Xavier Damaisin (60,4 %), qui s’était imposé face à celui du RN, Étienne Bousquet-Cassagne (60,4 %).
Figure de la gauche modérée et poids lourd du gouvernement Ayrault, Jérôme Cahuzac avait démissionné de son poste de ministre du Budget en 2013 après des révélations de Mediapart. Il lui était notamment reproché de posséder des fonds non déclarés sur des comptes en Suisse et à Singapour, des faits pour lesquels il avait finalement été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité, en 2018.