Premier tour des législatives : François Ruffin largement devancé par la candidate RN dans la Somme
Pendant la campagne des législatives, Francois Ruffin s'est dit prêt à être Premier ministre en cas de victoire de la gauche. LP/Olivier Corsan
Le coup est très rude. Ce dimanche soir, à l’issue du premier tour des élections législatives anticipées, François Ruffin a obtenu 27,39 % des suffrages dans la 1re circonscription de la Somme, selon des résultats encore partiels du ministère de l’Intérieur. Le député sortant, soutenu par le Nouveau Front populaire, parvient tout de même à se maintenir pour le second tour des élections législatives et se classe en deuxième position.
Face à lui, sa principale rivale, la candidate RN Nathalie Ribeiro Billet - qu’il affrontait déjà en 2022 - arrive en tête haut la main, avec 45,74 %, selon les estimations encore partielles. C’est déjà presque une revanche, pour elle. Il y a deux ans, il l’avait emporté au second tour avec une grande avance (61,01 % des voix contre 38,99 % pour la candidate du Rassemblement national). « Il y a un match, et il s’agit de jouer le match », a-t-il assuré sur TF1 en réaction aux résultats. « Il faut faire en sorte pour que le Rassemblement national n’ait pas de majorité absolue ».
Pour ces élections législatives anticipées, la majorité a soutenu dans cette circonscription Albane Branlant, en troisième position et qui peut se maintenir au second tour. Deux autres candidats se sont présentés dans cette circonscription : Bruno Dumont (divers centre) et Jean-Patrick Baudry (extrême gauche).
Le RN largement vainqueur aux européennes
Le combat s’annonçait rude. Car si François Ruffin bénéficie d’un ancrage local - il a été élu député en 2017 puis en 2022 - sa circonscription a voté largement pour l’extrême droite aux élections européennes du 9 juin. Jordan Bardella a obtenu 40,4 % des voix, loin devant la candidate LFI, Manon Aubry, arrivée troisième avec 11,06 % des voix.
Les ambitions de François Ruffin sont pourtant grandes. Il a d’ores et déjà dit qu’il se sentait « capable » d’être Premier ministre. Pendant la campagne des législatives, il n’a pas retenu les coups contre Jean-Luc Mélenchon, l’encombrant leader insoumis, qui crispe une partie de l’alliance de gauche entre LFI, le PS, le PCF et EELV.