Coupe du monde de rugby U20 : « On est venu pour gagner », les Bleuets sans complexe en Afrique du Sud
Louis CARBONNEAU et les U20 ont perdu trois matchs sur cinq lors du dernier tournoi des six nations. (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport)
«Ã‚ C’est notre histoire. L’année dernière leur histoire leur appartenait. » Antonin Corso, deuxième ligne des Espoirs d’Oyonnax, ne s’y trompe pas. Ces garçons doivent écrire leurs propres pages dans le livre du rugby français. Derrière les générations 2018, 2019 et 2023, victorieuses en Coupe du monde U20, ce nouveau groupe reprendre le flambeau, pour laisser sa propre trace. Une tâche pas facile car nombreux sont les Bleuets d’hier qui rayonnent aujourd’hui dans le championnat français, ou sous le maillot tricolore de l’équipe A. Les joueurs de Sébastien Calvet le savent, cette Coupe du monde en Afrique du Sud est un moyen de montrer qu’ils sont au niveau de leurs prédécesseurs.
Troisièmes du dernier Tournoi des six nations avec trois matchs perdus, les moins de vingt ans français arrivent dans la compétition avec un bilan mitigé. Forts d’un esprit revanchard, les Bleuets n’en sont pas moins démotivés : « Même si on est resté sur une déception après le tournoi, on a gagné uniquement à l’extérieur donc c’est le point positif auquel on peut se raccrocher, confie Hoani Bosmorin, jeune ailier du Stade Rochelais. On est venu pour gagner. On a un titre défendre, ce n’est pas facile mais tous ceux qui sont là méritent leur place et sont prêts. On va essayer de lancer la compétition du mieux possible. »
Pour ce faire, l’équipe de France s’est envolée pour la Géorgie en préparation de la Coupe du monde pour effectuer un stage d’une semaine, avec un match d’opposition contre l’équipe nationale. Après un turnover important dans l’effectif, le groupe avait besoin de créer des automatismes. En effet, l’équipe championne du monde a dû s’adapter à de nombreux changements puisque la génération Depoortère, Costes, Jauneau, Jegou postule désormais à l’équipe A et laisse la place à des plus jeunes joueurs, moins expérimentés. Sans compter l’absence de certains leaders, comme Marko Gazzotti blessé, Mathis Castro-Ferreira dans le groupe Toulousain pour la finale de Top 14, qui rejoindra le groupe en milieu de compétition, ou encore Posolo Tuilagi et Léon Darricarrère sélectionnés par Fabien Galthié pour la tournée d’été.
Malgré ça, Sébastien Calvet et son staff restent confiants quant aux capacités du groupe : « On aborde ce championnat avec une adversité réelle et une force par le groupe. Moins forts, quand on pense à ce que pouvait apporter Posolo par exemple, mais on sait que si on s’en donne les moyens on peut aller au bout de la compétition. » Un avis partagé par Hugo Reus, capitaine de l’équipe et demi d’ouverture du Stade Rochelais, qui fait partie des anciens du groupe, champions l’année dernière : « Tous les joueurs ont disputé un ou deux matchs pendant le Tournoi. Le projet ne change pas pour ceux qui étaient là l’an dernier. Il reste encore des connexions à créer entre nous parce que notre groupe ne se connaît pas très bien mais j’ai une totale confiance en tous les mecs à côté de moi pour faire oublier la grosse performance de l’année dernière. »
Le premier test pour l’équipe de France sera contre l’Espagne, championne du monde de seconde division, samedi à 14 heures (heure française), pour établir un match de référence avant de défier les Baby Blacks, sextuples champions du monde dans la catégorie, jeudi (16h30) pour le deuxième match de la phase de poules.