Le Danemark veut restreindre l’usage des drapeaux étrangers… à quelques exceptions près
Plusieurs drapeaux danois au sommet du château de Christiansborg, le palais royal, siège du ministère d'État et Parlement danois situé à Copenhague. AFP/ Thomas Sjoerup
Une proposition de loi qui risque de ne pas faire l’unanimité. Le Danemark veut restreindre le déploiement de drapeaux étrangers sur son territoire, a annoncé mercredi le ministère de la Justice.
«Ã‚ Le Dannebrog (NDLR, le nom du drapeau danois) est le symbole national le plus important du Danemark », a d’abord rappelé dans un communiqué le ministre de la Justice Peter Hummelgaard, ajoutant qu’il est nécessaire que « les drapeaux d’autres pays ne puissent pas être déployés librement ». « C’est ainsi que cela a été pendant plus de 100 ans et cela devrait être à nouveau ainsi », a déclaré le membre du Social-démocratie (SD), parti politique danois de centre gauche.
«Ã‚ Il ne sera pas interdit d’utiliser des drapeaux ou des bannières, par exemple dans le cadre de manifestations ou d’événements sportifs », a toutefois précisé le communiqué. Une mesure souhaitée par le ministre de la Justice souhaite que le drapeau danois ait un statut spécial et que d’autres drapeaux, comme actuellement le drapeau ukrainien, ne soient autorisés que dans des circonstances extraordinaires.
Le drapeau allemand pas concerné
La nouvelle réglementation comportera donc nombreuses exceptions. Il ne sera par exemple pas interdit d’orner les mâts des drapeaux des pays nordiques, du Groenland, des îles Féroé et de l’Allemagne, ni des ceux des organisations internationales ou régionales. Bien évidemment, les ambassades seront toujours autorisées à hisser les drapeaux de leurs pays respectifs sur leurs bâtiments.
L’interdiction, qui pourrait entrer en vigueur le 1er janvier 2025 après un vote du Parlement, fait suite à un débat après une procédure judiciaire contre un Danois qui avait hissé le drapeau américain dans son jardin. En autorisant cet homme à déployer librement son drapeau en 2023, la Cour suprême avait jugé nulle et non avenue une ordonnance de 1915 interdisant de pavoiser un endroit de drapeaux étrangers, ce qui a incité le gouvernement à légiférer.