Incendies, affrontements avec les forces de l'ordre... Nouvelle flambée de violences en Nouvelle-Calédonie
Incendies, affrontements avec les forces de l'ordre... Nouvelle flambée de violences en Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie connaît un regain de violences après six semaines de tensions. Plusieurs bâtiments ont été incendiés, dont un commissariat municipal et une mairie, lors de violents affrontements entre indépendantistes et forces de l'ordre dans le Grand Nouméa. Les affrontements ont fait un blessé, selon RFI. Des affrontements qui font suite au transfert en métropole de figures indépendantistes, soupçonnées d’avoir orchestré les émeutes sur l'île.
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Dans un communiqué publié lundi matin, le haut-commissariat, qui représente l’État français en Nouvelle-Calédonie, a indiqué que l'île avait connu une nuit « agitée et marquée par des troubles sur l’ensemble de la grande terre, sur l’île des Pins et Maré, nécessitant l’intervention de nombreux renforts : prises à partie des forces de l’ordre, incendies volontaires et barrages ».
Sur sa page Facebook, la mairie de Dumbéa a indiqué que les pompiers communaux « ont subi de graves dégradations sur leur véhicule lors du transport d'une victime d'un accident de la route vers le Médipôle ce lundi 24 juin (caillassage, possibles tirs par arme à feu au vu des impacts) ». La municipalité dénonce « un acte de mise en danger de la vie d’autrui, celle de la victime, qui nécessitait une prise en charge urgente et celle des pompiers ». « Rien ne peut justifier une telle attaque », estiment les autorités locales.
Ce lundi matin, de nombreuses écoles sont restées fermées en raison du regain de violences et la voie express menant à l'hôpital de l'île est bloquée des deux côtés, au niveau du pont des érudits Apogoti.
La Nouvelle-Calédonie est le théâtre de violents troubles depuis le 13 mai, nées de la contestation d'un projet de loi de dégel électoral. Les affrontements ont fait neuf morts, dont deux gendarmes, et d'immenses dégâts, chiffrés à plus d'un milliard d'euros. Samedi, sept militants liés au mouvement indépendantiste de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), commanditaires présumés de la révolte, ont été mis en examen et transférés en métropole pour être placé en détention provisoire.