Législatives 2024 : la troisième tentative des Républicains d’exclure Éric Ciotti est rejetée
Éric Ciotti à Paris le 24 juin 2024.
Le président des Républicains, Éric Ciotti, échappe de nouveau à une exclusion de son parti. La justice a rejeté, pour la troisième fois, la demande du parti de désigner un mandataire ad hoc pour le remplacer. Éric Ciotti a annoncé conclure une alliance avec le Rassemblement national, quelques heures après la dissolution de l’Assemblée nationale.
Le tribunal judiciaire de Paris a déclaré irrecevable, jeudi 27 juin, en référé la troisième tentative de LR d’exclure son président Éric Ciotti, qui a conclu une alliance électorale avec le RN, rejetant la demande du parti de désigner un mandataire ad hoc pour le remplacer.
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LR prend « acte » de la décision
Le tribunal, saisi via une procédure d’urgence, a rejeté la demande signée par 703 membres du conseil national des Républicains, qui exigeaient la nomination d’un mandataire ad hoc si Éric Ciotti ne convoquait pas un nouveau bureau politique avant mercredi, 18 h 30.
«Â Il ressort de la lecture du tableau […] que ce nombre en réalité inclut de très nombreux courriers non signés (et) qu’aucune vérification du versement des cotisations par les signataires n’a été opérée », observe le tribunal.
Dans un communiqué transmis à l’AFP, LR a pris « acte » de la décision de justice, qu’il interprète comme « un refus de s’immiscer dans l’urgence dans des questions politiques », estimant qu’elle « ne tranche rien sur le fond ».
«Â Le refus de M. Ciotti de reconnaître l’évidence que sa place n’est plus chez les Républicains, et sa stratégie d’obstruction judiciaire ne nous empêcheront pas de poursuivre notre campagne partout en France pour la qualification de nos candidats au second tour », ajoute-t-il.
«Ã‚ Il a pieds et poings liés »
Deux jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, Éric Ciotti avait annoncé à la surprise générale une alliance électorale avec le Rassemblement national pour les législatives, entraînant avec lui une seule des 61 députés du groupe.
«Â De toute façon, il a pieds et poings liés. Il ne peut rien faire », a expliqué à l’AFP un cadre du parti qui rappelle que les candidats d’Éric Ciotti se sont encartés sous le nom de son micro-parti « A droite ».
La direction du parti a déjà convoqué deux bureaux politiques pour exclure son président, mais la justice avait ordonné le 14 juin la suspension de ces décisions « jusqu’au prononcé d’une décision (sur le) fond définitive ».