Législatives: une auditrice RMC avoue avoir "presque chialé de voter RN", Gabriel Attal lui répond
Invité du "Face à face" ce vendredi sur RMC et BFMTV, le Premier ministre Gabriel Attal a répondu à Alexandra, une auditrice RMC qui se considère de gauche mais qui voté en faveur de l'extrême droite lors des dernières élections européennes.
Le vote RN progresse en France. Le parti d'extrême droite est même arrivé largement en tête lors des élections européennes et pourrait décrocher une majorité lors des prochaines élections législatives. Certains électeurs qui se considèrent de gauche ont désormais franchi le pas et ont voté pour la première fois en faveur du Rassemblement national. C'est le cas d'Alexandra qui ne se "reconnaît plus dans cette gauche".
Un bureau de vote pour les élections européennes, le 9 juin 2024 à Paris.
"J'ai toujours été de gauche, mais je ne me reconnais plus dans cette gauche. Hônnetement, j'en ai presque chialé de voter RN. Franchement, ça me fait mal", a-t-elle confié sur RMC ce vendredi.
Cette acheteuse, qui vit à Lille, a mis en avant l'insécurité et pointé la responsabilité sur le camp présidentiel. "Je me suis fait agresser deux fois sur le lieu de travail. À un moment donné, on se lève pour aller bosser, on paie des impôts, on paie tout, et Macron n'est même pas capable de préserver notre sécurité", a-t-elle déploré.
Le RN est une mauvaise solution selon Gabriel Attal
Pour Gabriel Attal, invité du "Face à face" sur RMC et BFMTV ce vendredi, "beaucoup de Français ont voté pour le Rassemblement national pour envoyer un message de colère". Le Premier ministre et candidat aux législatives a assuré avoir entendu ce message "qui nous demande d'aller plus loin sur un certain nombre de sujets": "Je pense aux questions de pouvoir d'achat et évidemment à la question de la sécurité".
"Ce que je dirais à madame, c'est que le Rassemblement national n'apportera aucune solution à ces problèmes, et on l'a vu à l'occasion des différents débats. Dès qu'on lève le voile sur leurs propositions, on voit en réalité que c'est du vent", a-t-il argumenté.
La tête d'affiche du camp présidentiel a également rappelé qu'en termes de sécurité, le gouvernement avait "renforcé massivement les moyens des policiers et des gendarmes", tout en promettant "un tournant pénal, notamment sur la délinquance des mineurs". Une préoccupation partagée par le RN, mais avec des propositions jugées plus dures.