Législatives : Lionel Jospin apporte son soutien à l’union de la gauche et critique la dissolution de l’Assemblée
Législatives : Lionel Jospin apporte son soutien à l’union de la gauche et critique la dissolution de l’Assemblée
Après François Hollande, Anne Hidalgo et Carole Delga, le Nouveau Front populaire a reçu le soutien d’un nouveau ténor du Parti socialiste. Lionel Jospin, ancien Premier ministre, a apporté son soutien à l’union de la gauche pour les législatives, dans un entretien au journal « Le Monde » publié ce dimanche 16 juin.
Celui qui a dirigé le gouvernement de 1997 à 2002 a des mots très durs pour Emmanuel Macron, qui « en convoquant maintenant les élections législatives », « offre au Rassemblement national l’occasion de briguer le pouvoir en France ». « Ce n’est pas responsable », dénonce Lionel Jospin, en fustigeant « l’arrogance » et la « légèreté » d’Emmanuel Macron qui « entraîne les Français dans sa précipitation ».
Si le RN remportait la majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron pourrait être contraint de nommer un Premier ministre issu de l’extrême droite. Ce mécanisme de cohabitation, Lionel Jospin le connaît bien pour avoir dirigé un gouvernement de gauche sous la présidence de Jacques Chirac, issu des rangs de la droite.
Une « digue » face à l’extrême droite
Alors que le RN est bien placé dans les sondages, l’ex-locataire socialiste de Matignon rappelle qu’il est selon lui « nationaliste », « xénophobe » et que « nombre de ses propositions heurtent nos principes républicains ».
Face au RN, le grand défi du « front populaire »
«Â Sur le plan international, ses dirigeants sont prêts à pactiser avec celui qui s’affirme notre ennemi : Vladimir Poutine. Sans parler des doutes que l’on peut avoir sur la capacité des deux principaux responsables du RN à maîtriser les problèmes économiques et sociaux du pays », ajoute-t-il.
Face à cela, le Nouveau Front populaire est « une des digues contre lesquelles peut se briser la vague ». « Il est sain que, malgré des divergences connues, la France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et les Ecologistes aient signé l’accord récent. Et je me réjouis que Raphaël Glucksmann, qui vient de faire une belle campagne européenne, ne soit pas resté à l’écart », juge-t-il.