Retraites, mutuelle « publique », prix de l’électricité… Attal dévoile plusieurs mesures du camp présidentiel
Retraites, mutuelle « publique », prix de l’électricité… Attal dévoile plusieurs mesures du camp présidentiel
La campagne des législatives est lancée pour Gabriel Attal. Le Premier ministre a présenté plusieurs mesures du camp présidentiel en vue des élections législatives, dans un entretien à la presse quotidienne régionale ce samedi 15 juin.
Le locataire de Matignon était aussi l’invité du 20 heures de France 2, où il a formulé des critiques dures à l’encontre de l’extrême droite et de l’union de la gauche, mieux placées que les macronistes dans les sondages. « On entend les oppositions qui promettent monts et merveilles », a-t-il dénoncé, « évidemment que ce n’est pas applicable leur programme ».
Au cœur des annonces de Gabriel Attal : la question du pouvoir d’achat, déjà centrale dans la campagne des européennes. Le chef du gouvernement dit vouloir permettre aux Français de « gagner plus et dépenser moins ». Il a aussi confirmé les annonces faites mardi par Emmanuel Macron sur l’indexation des retraites sur l’inflation.
• Baisse du prix de l’électricité et des fournitures scolaires
Le Premier ministre a confirmé une diminution des factures d’électricité de 15 % « dès l’hiver prochain », ce qui représentera pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ».
Le prix du gaz, premier thème de campagne pour le RN
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’était déjà engagé mardi à ce que la facture d’électricité des Français baisse de 10 à 15 % en février 2025 grâce notamment à la production nucléaire, dénonçant la stratégie énergétique du Rassemblement national.
Gabriel Attal a aussi dit envisager « des achats groupés » de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15 %. Les supermarchés pourront ainsi proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’Etat et des fournisseurs.
• Mutuelle « publique » et frais de notaire exonérés
Le Premier ministre a proposé de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à « 1 euro par jour », pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.
Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.
Gabriel Attal a également promis d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250 000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne. « Pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété, nous exonérerons les frais de notaires en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250 000 euros », détaille-t-il.
Les « frais de notaire » comportent à la fois les émoluments des notaires mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.
• Rehaussement de la prime « Macron »
Le chef du gouvernement a expliqué aux médias régionaux souhaiter aussi l’augmentation du montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10 000 euros, au lieu de 6 000 actuellement, « sans charge ni impôt ».
Pouvoir d’achat : à qui profite vraiment la prime Macron ?
«Â Pour continuer à rémunérer le travail, nous permettrons aux entreprises d’augmenter jusqu’à 10 000 euros par an, sans charge ni impôt, le montant de la prime de pouvoir d’achat qu’elles ont versé l’an passé à 6 millions de salariés », affirme le Premier ministre.
La prime de partage de la valeur (PPV) remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, appelée « prime Macron ».
Mais cette nouvelle prime n’a plus la cote depuis la fin sa défiscalisation. Les versements de cette PPV par les entreprises ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’an passé, après la fin de sa défiscalisation, selon l’Insee.
• Une taxe sur les rachats d’actions
Pour financer un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires », qui permettra de rénover 300 000 logements supplémentaires d’ici 2027, Gabriel Attal également dit souhaiter une taxe sur les rachats d’actions par les entreprises.
Rénovation énergétique : un casse-tête pour les copropriétés
Avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, le gouvernement prévoyait déjà d’intégrer au prochain projet de loi de finances (PLF) une mesure pour taxer les entreprises qui rachètent leurs propres actions.