Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron promet une mobilisation dans la durée pour faire revenir l'ordre
Le président de la République a atterri ce jeudi à Nouméa, où il doit lancer une "mission" de dialogue pour mettre fin aux violences dans l'archipel. Une visite politique et sécuritaire sous tension, le retour au calme étant fragile. À sa descente d'avion à l'aéroport, Emmanuel Macron s'est exprimé sur les principaux objectifs de sa visite en Nouvelle-Calédonie.
La nuit a été calme en Nouvelle-Calédonie, avant l'arrivée d'Emmanuel Macron pour un déplacement express dans l'archipel secoué par des émeutes depuis la semaine dernière. Aussitôt arrivé, Emmanuel Macron a donné le ton.
Priorité à la sécurité avec de nouvelles opérations dans les prochaines heures, alors que des blocages persistent. Sur l'archipel, ce jeudi matin, Emmanuel Macron s'est d'ailleurs déplacé en hélicoptère, et non par la route. Alors pour assurer le retour puis le maintien de l'ordre, il promet une mobilisation dans la durée.
“Il y a 3.000 forces de sécurité intérieure en Nouvelle-Calédonie. Ces forces resteront aussi longtemps que nécessaire. Même durant les Jeux olympiques et paralympiques”, a assuré le chef de l’Etat.
Pour autant, à la question d'une prolongation de l'état d'urgence, le chef de l'Etat estime que ce n'est pas nécessaire. Mais il a fixé tout de même une condition aux élus devant lesquels il s'exprimait.
“Je pense pour ma part que cet état d’urgence ne devrait pas être prolongé, mais j’en appelle à la responsabilité de tous les dirigeants qui sont ici présents. Il ne sera levé très clairement que si chacun en sa responsabilité appelle à lever les barrages. Ce qui au moment où je parle n’est toujours pas le cas avec cette clarté”, appuie-t-il.
Emmanuel Macron, à Nouméa le jeudi 23 mai 2024
Des heures de discussions
Emmanuel Macron a échangé ensuite pendant au moins quatre heures avec ces élus et des représentants du monde économique. Une discussion à huis clos sur la reconstruction, mais aussi sur la question politique pour retrouver le fil du dialogue.
“Il faut reprendre dans l’intégralité des choses et voir aussi comment trouver ce que j’appellerais l’apaisement constructif. Mais l’apaisement ne peut pas être le retour en arrière”, juge-t-il.
Le chef de l'Etat ne semble donc pas prêt à toutes les concessions, sans pour autant dire clairement s'il prévoit, comme réclamé de part et d’autre, un report du Congrès pour la réforme à l'origine des émeutes. Les annonces viendront après les discussions. Celles-ci dureront combien d'heures encore? "Je n'ai pas de limites" a prévenu Emmanuel Macron en arrivant à Nouméa.